À l’approche des élections, Donald Trump, président des États-Unis, a pris la parole lors d'une allocution télévisée, mercredi dernier, pour dresser un tableau optimiste de l’économie américaine. Alors que des sondages montrent une nette insatisfaction, il a mis en avant ses réalisations économiques et a renouvelé ses attaques contre l'administration de Joe Biden, qu'il accolle à une crise migratoire.
« Bonsoir, Amérique. Il y a onze mois, j’ai hérité d’un désastre, et je suis en train de le réparer », a-t-il déclaré, promettant un avenir prospère. Toutefois, il n'a annoncé qu’une mesure concrète : l’octroi de 1,45 million de dollars en chèques de « dividendes du guerrier » aux militaires, faisant référence à la Déclaration d’indépendance de 1776.
Selon Trump, l’économie est sur le point de connaître un chiffre d'affaires record, accusant Biden d'avoir léguées des finances « au bord de la ruine ». Il a également affirmé que les prix étaient en baisse rapide, même si la lutte contre l'inflation n'était pas encore gagnée. Ses affirmations ont cependant été considérées comme fantaisistes par de nombreux analystes. Les experts de l'économie, comme ceux cités par Le Monde, soulignent que l'inflation reste un problème majeur du quotidien des Américains.
La stratégie protectionniste de Trump, axée sur l'augmentation des droits de douane, a également été au cœur de son discours. Face aux doutes croissants des Américains, il a exprimé sa détermination à abroger l’Obamacare, promettant que cela réduirait les coûts de santé, une espérance réfutée par ses opposants.
Trump a poursuivi en mettant en lumière les effets néfastes qu'il attribue à une « invasion » des immigrés durant le mandat de Biden, affirmant qu'ils avaient accentué la crise du logement et volé des emplois. Il a également mis en avant son initiative de « migration inversée », visant à retourner les immigrés dans leurs pays d'origine.
Ces déclarations surviennent alors qu'une enquête récente révèle que 61 % des Américains jugent leur situation économique personnelle défavorable. Cette réalité contraste avec l'optimisme affiché par Trump. Le sénateur Chuck Schumer a souligné cette dissonance en affirmant que Trump semblait perdu dans une bulle déconnectée de la réalité. « Les faits sont là : les prix augmentent, le chômage grimpe, et aucune amélioration ne s'annonce », a-t-il constaté.
Les élections législatives de mi-mandat approchent, et les républicains s'inquiètent du mécontentement croissant de l'électorat face aux politiques de Trump. Alors qu'il parachève sa campagne au travers de meetings divers, Trump continue d'insister pour que les électeurs réalisent les efforts qu'il fournit pour renverser la situation économique. Pour lui, patience et persévérance sont les maîtres mots.
Les voix de l’opposition, y compris celle des principaux conseillers de Biden, insistent sur le fait que les défis économiques ont des racines profondes et nécessitent davantage de temps pour être résolus. Les probabilités que ces stratégies portent leurs fruits d’ici le scrutin restent incertaines, laissant Trump dans une posture délicate à quelques mois d’une élection cruciale.







