Mercredi, les États-Unis ont effectué une nouvelle opération militaire dans l'est du Pacifique, visant un navire qu'ils accusent d'être lié au trafic de drogue. Selon le Commandement sud des États-Unis (Southcom), cette action a résulté en la mort de quatre individus qualifiés de « narco-terroristes ».
Cette dernière opération s'inscrit dans un contexte où, depuis début septembre, les États-Unis ont conduit un total de frappes ayant causé la mort de plus de 99 personnes, souvent sans preuves tangibles des activités criminelles des embarcations ciblées. Des experts, ainsi que l'Organisation des Nations Unies, critiquent ces interventions, remettant en question leur légalité au regard du droit international.
Dans une communication sur les réseaux sociaux, Southcom a assuré que le navire en question évoluait sur une route connue pour être utilisée par les narcotrafiquants et était activement impliqué dans des opérations de trafic. Pourtant, tout comme le souligne le quotidien français Le Monde, l'absence de preuves directes lors de ces frappes laisse planer un doute sur la justesse de ces déclarations.
Le gouvernement américain, sous l'administration de Donald Trump, a régulièrement accusé le régime vénézuélien, dirigé par Nicolas Maduro, d'être à la tête d'un puissant réseau de narcotrafic, bien que ce dernier ait démenti ces accusations. Les tensions entre les deux pays se sont intensifiées, ce qui pourrait expliquer le renforcement des opérations militaires américaines dans la région.
En réponse à la situation, le président américain a récemment fait part de son intention d'envoyer des troupes en Équateur, qualifiant cette mission de "temporaire" mais cruciale dans la lutte contre le narcotrafic. Des analystes prévoient que la présence militaire accrue des États-Unis dans cette zone pourrait exacerber les conflits locaux et entraîner des conséquences imprévisibles sur la sécurité de la région.
Des voix critiques se lèvent également au sein même de la communauté internationale, certains plaidant pour des approches plus diplomatiques et moins violentes face au problème du narcotrafic. L'écrivaine et analyste en sécurité Michèle Grose affirme, dans une tribune publiée sur France 24, que la criminalisation des populations locales, sans dialogue ni compréhension des structures socio-économiques sous-jacentes, pourrait mener à des résultats catastrophiques.
Alors que les États-Unis continuent d'affirmer leur engagement dans la lutte contre le trafic de drogue, les conséquences humanitaires de ces frappes deviennent de plus en plus préoccupantes, avec des pertes civils grandissantes et un avenir incertain pour la région.







