Le dernier rapport de l’Insee, publié le 18 décembre, dévoile des dynamiques de population marquantes en France.
Au 1er janvier 2023, la France hors Mayotte compte 68 094 000 habitants. L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) souligne que la croissance de la population se maintient avec une augmentation moyenne de 0,39 % entre 2017 et 2023, semblable aux taux observés précédemment.
Cependant, cette hausse est inégale selon les régions. Les littoraux atlantique et méditerranéen continuent d’attirer de nouveaux habitants, tout comme les métropoles telles que Bordeaux, Montpellier, et Nantes, qui témoignent d’un développement démographique stable.
En revanche, une diagonale allant du nord-est au sud-ouest de la France marque une tendance à la baisse, en grande partie en raison d’un solde naturel négatif, bien que compensé par la migration vers certaines zones. Ces observations ont été corroborées par des experts de l’INSEE, qui notent que le solde migratoire soutient principalement les régions méridionales.
Paris parmi les villes connaissant les plus fortes baisses de population
Paris, avec une nette diminution de sa population, se classe en seconde position après Mulhouse. En revanche, des villes comme Villeurbanne, Montpellier et Rennes enregistrent des gains significatifs, renforçant les projections d'un solde naturel et migratoire positif, comme l'indiquent les analyses de la Direccte.
Une autre observation clé est la continue baisse du solde naturel en France, qui passe de 0,34 % par an entre 2012 et 2017 à seulement 0,15 % entre 2017 et 2023. Ce déclin du solde naturel, soit la différence entre naissances et décès, impacte la croissance démographique de manière préoccupante, comme l'explique l’économiste Pierre Pujol. Il souligne que cette dynamique pourrait poser des défis pour le futur développement économique et social du pays.
Des analystes suggèrent que pour inverser cette tendance, des mesures incitatives à la natalité et des politiques d’attractivité des jeunes familles vers les zones en déclin pourraient être envisagées. Ces chiffres sont un appel à la réflexion pour ajuster les politiques publiques face à une réalité démographique en mutation.







