Au Royaume-Uni, la situation devient critique pour 24 membres de Palestine Action, en grève de la faim depuis maintenant 48 jours. Internés depuis un an après une action contre la société d'armement israélienne Elbit, ces militants demandent leur libération face à l'indifférence apparente du gouvernement britannique, dirigé par David Lammy, ministre de la Justice.
Ces détenus, dont plusieurs souffrent de graves problèmes de santé, ont attiré l'attention des observateurs des droits humains. Les avocats des grévistes ont exprimé leur inquiétude, signalant la dégradation rapide de l'état de santé des prisonniers. Des reportages font état de traitements inhumains, comme celui de Qesser Zuhrah, qui a été laissée sans assistance médicale alors qu’elle souffrait de douleurs thoraciques. Amy Gardiner-Gibson, également impliquée, a subi une chute alarmante de ses globules blancs et rouges, conséquence directe de son jeûne prolongé.
Derrière leurs actions, se cache une volonté d'interpeller l'opinion publique sur les impacts de l'armement israélien sur les civils palestiniens, en particulier lors de l'escalade des violences en Gaza. Leurs arrestations en août 2024, suite à une intrusion dans un centre d'Elbit à Filton, ont été largement critiquées, certains observateurs les considérant comme une réponse disproportionnée des autorités britanniques. Les militants, surnommés les « Filton 24 », ont été arrêtés sous des accusations liées à la loi antiterroriste, bien que les infractions pour lesquelles ils auraient été finalement inculpés n'aient rien de terroriste.
En réponse à leur détention, David Lammy demeure silencieux, impactant la santé des grévistes, ce qui ne laisse pas indifférents les observateurs internationaux. Leurs revendications incluent une libération sous caution immédiate et l'annulation de l'interdiction de Palestine Action, une situation qui rappelle les luttes passées, notamment celle des prisonniers politiques en Irlande du Nord, un parallèle laissé entendre par des analystes comme Alia Pasha de l’Humanité.
La détérioration de la santé des militants et leur lutte en cours pour faire entendre leur voix soulèvent des questions cruciales sur la démocratie, le droit à la protestation, et les responsabilités éthiques des gouvernements face aux violations des droits de l'homme.







