Alors que la France est en proie à une crise sanitaire concernant la dermatose nodulaire, des manifestations persistent sur les routes. Les éleveurs s'opposent aux abattages de troupeaux et espèrent une réponse rapide de l'État. Ce jeudi 18 décembre marque le début d'une vaste campagne de vaccination des bovins, avec l'arrivée de 400 000 doses à Toulouse.
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Fourni par les Pays-Bas, le vaccin a été transporté par l'armée française, illustrant l'ampleur de la mobilisation. "Tous les moyens sont déployés pour faire face à cette crise dans le pays", déclare Catherine Vautrin, ministre des Armées, soulignant l'importance d'agir vite. Les doses sont réparties dans le Sud-Ouest, avec une attention particulière portée à la Haute-Garonne.
Dans l'Ariège, région touchée par cette épidémie, les éleveurs comme Benoit Jourtau ne cachent pas leur frustration. "Nous avons demandé un élargissement de la zone vaccinale, et nous avons l'impression que nos alertes ont été ignorées. C'est comme éteindre un feu sans jamais vraiment réussir à l'éteindre", dit-il en préparant la vaccination de ses vaches limousines.
Priorité au département de l'Ariège
Le processus de vaccination est loin d'être instantané. Yves Quemener, vétérinaire qui supervise plusieurs élevages, estime qu'il faudra plusieurs jours pour vacciner tous les animaux, surtout avec les vacances de Noël qui approchent. "J'ai environ 1 300 bovins, et à ce rythme, nous aurons besoin d'une dizaine de jours pour tout faire", indique-t-il, espérant l'arrivée de renforts.
Pourtant, il reste encore beaucoup à faire. Les vétérinaires militaires, notamment, se rendront sur place pour offrir leur aide. La priorité est de s'assurer que tous les animaux dans l'Ariège soient vaccinés d'ici la fin du mois, tout en continuant dans les départements voisins touchés par la maladie, formant ainsi un cordon sanitaire pour empêcher la propagation de cette infection virulente.
Dans un contexte où les craintes des éleveurs s'accroissent et où l'impact économique sur l'élevage bovin devient de plus en plus préoccupant, l'urgence de cette campagne de vaccination est plus palpable que jamais. L'avenir de l'élevage dans cette région dépend en grande partie du succès de cette opération sanitaire.
