Dans un contexte de tensions croissantes parmi les agriculteurs, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a lancé un appel pressant pour éviter toute entrave à la circulation des biens et des personnes durant les fêtes de Noël. Lors d'une interview sur Europe 1 et CNews, il a exprimé son souhait de prévenir un « blocage plus sévère » qui perturberait la période festive, en particulier dans le Sud-Ouest où les manifestations sont particulièrement visibles.
« C'est un mouvement qui bénéficie d'un soutien populaire, et cela serait contre-productif de bloquer les routes pendant les célébrations », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de permettre aux Français de profiter des fêtes sans complications. Les agriculteurs, mobilisés pour dénoncer la gestion de la dermatose bovine et d'autres enjeux agricoles, ont menacé de maintenir leurs blocages.
Le week-end qui précède Noël est crucial pour l'économie française, avec un afflux massif de transport de marchandises. Philippe Tabarot a précisé que des efforts étaient déployés pour assurer la fluidité du trafic sur les routes et les voies ferrées, en mentionnant que plus de 11 000 TGV circuleraient et que des millions de passagers sont attendus à l’aéroport parisien Charles-de-Gaulle. Selon les experts, les blocages risquent de provoquer des pénuries, notamment en cette période où la demande des consommateurs atteint son pic traditionnel.
Des transporteurs ont déjà exprimé leur frustration face à l’impact des blocages, certains étant contraints d'annuler des livraisons essentielles. Les conséquences de ces actions se font ressentir bien au-delà du secteur agricole. Le ministre a souligné que « l'écoute » est essentielle dans la gestion de cette crise et que le gouvernement reste engagé à répondre aux préoccupations des agriculteurs. Cela soulève cependant des questions sur l'équilibre à trouver entre la légitimité des revendications agricoles et le droit à la circulation, pierre angulaire d’une société démocratique.
Alors que la colère des agriculteurs pourrait s’étendre jusqu’à Bruxelles, où une mobilisation contre l’accord UE-Mercosur est prévue, le gouvernement doit agir rapidement pour apaiser les tensions. La manière dont cette situation sera gérée sera déterminante pour éviter d’aggraver un conflit qui pourrait perturber non seulement les fêtes, mais aussi la logistique commerciale en France.







