L'essentiel
La réindexation du barème de l’impôt sur le revenu n’est pas incluse dans la loi spéciale adoptée récemment. Pourtant, si le budget 2026 est voté avant le printemps, le fisc pourra réévaluer les tranches fiscales selon l’inflation.
Le 23 décembre 2025, l'Assemblée nationale et le Sénat ont adopté une loi spéciale qui n'intègre pas la réindexation du barème de l’impôt sur le revenu en fonction de l'inflation. Cette situation a suscité des préoccupations, car ne pas ajuster ce barème pourrait entraîner une augmentation du nombre de contribuables et alourdir la charge fiscale de ceux qui sont déjà imposés.
Toutefois, ce scénario n'est pas celui envisagé par le gouvernement. L'indexation est prévue dans le projet de loi de finances pour 2026, qui devrait être adopté après les fêtes. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a précisé qu'un budget doit être voté avant le 15 janvier, au plus tard à la fin de ce mois.
Un budget à adopter avant avril
Le calendrier budgétaire laisse une marge de manœuvre, comme l'indique Le Parisien. Les déclarations de revenus commencent en avril et se poursuivent jusqu'à juin, tandis que les avis d'imposition sont envoyés en été. Ainsi, l'administration fiscale aurait le temps d'adapter le barème avant le début de la campagne de déclaration.
Pour les contribuables, il n’y aurait donc pas de différence entre indexer le barème dans une loi spéciale fin 2025 ou dans le budget de 2026, comme l’explique Philippe Juvin, rapporteur général du budget, en commission des Finances. La seule condition reste l’adoption rapide de cette loi avant la fin avril.
Du côté de Bercy, l’objectif est clair : si la loi spéciale s’étend durant toute l’année, la réindexation du barème ne se fera pas en 2026. Cela souligne l'importance d’un calendrier budgétaire efficace pour le système fiscal français.
Des experts, comme ceux du journal Les Échos, soulignent l'importance d’une indexation pour la justice fiscale et la protection du pouvoir d'achat des ménages. Si le barème n'est pas ajusté, de nombreux contribuables pourraient se retrouver dans des tranches plus élevées et faire face à une facture fiscale plus lourde.







