Le 22 décembre 2025, la prison de Rennes-Vezin a connu une fouille XXL, visant à lutter contre les narcotrafiquants actifs au sein des établissements pénitentiaires. L'opération, initiée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin, a été décrite par le syndicat Force Ouvrière (FO) Justice comme une déception retentissante, ne rapportant que cinq grammes de stupéfiants.
Selon FO Justice, cette fouille a ciblé le quartier des courtes peines, une décision jugée peu judicieuse pour des résultats si dérisoires. En effet, l'opération s'inscrit dans une série d'initiatives lancées depuis novembre 2025, avec l'espoir de récupérer un maximum de produits illicites tels que des drogues et des téléphones portables.
Dans ce contexte, de nombreuses voix s'élèvent pour questionner l'efficacité de ces opérations. Un ancien détenu, sous couvert d'anonymat, a partagé son point de vue avec Ouest-France, affirmant que les fouilles, bien que nécessaires, sont souvent mal planifiées, ce qui nuit à leur impact à long terme. Un expert en criminologie, le professeur Alain Durand, a également relevé que la lutte contre les produits illicites en prison nécessite une approche plus intégrée, alliant sécurité physique et réhabilitation des détenus.
Des interventions antérieures dans d'autres établissements pénitentiaires avaient pourtant révélé des saisies plus conséquentes, laissant penser à un manque de coordination dans les dispositifs déployés à Rennes. La situation actuelle appelle donc à une réévaluation des stratégies pour garantir la sécurité des établissements tout en veillant à la réinsertion des détenus.







