Face à l'absence d'accord sur le budget de l'État pour 2026, le gouvernement envisage une loi d'urgence.
Sébastien Lecornu, ministre, a fermement exprimé son désir de voir le budget 2026 adopté dans les délais requis. En cas d'échec de la commission mixte paritaire (CMP) prévue pour le 19 décembre, il n'hésitera pas à envisager l'usage d'une loi spéciale, comme l'indiquait récemment Le Monde.
Avec seulement treize jours restants avant les délais constitutionnels, le Premier ministre a fait appel à ses équipes pour se préparer à solliciter le Conseil d’État pour cette loi exceptionnelle en cas de blocage. Cette mesure vise à organiser les finances de l’État lorsque le Parlement n'est pas parvenu à un consensus.
Des tensions au sein du Sénat autour du projet de budget
Selon Lecornu, la situation actuelle est dangereusement compromise par la position « radicale » d'une frange du groupe Les Républicains du Sénat. Toutefois, des sources proches du ministère estiment que des compromis restent possibles malgré cette radicalité, utilisée dans le jeu des négociations.
Lors d'une récente intervention au Sénat, le Premier ministre a reconnu que les discussions s'annoncent difficiles, cherchant à équilibrer les demandes du Parti socialiste et les exigences de la droite, qui réclame le recours à l'article 49.3. En revanche, les écologistes ont déjà fait savoir qu'ils s'opposeraient au projet de budget, même en cas d'accord.
Pour maintenir une transparence, des experts politiques comme Jean-Michel Blanquer soulignent que ces tensions rendent encore plus pressante l’adoption d’un budget solide, surtout dans un contexte où les attentes économiques sont élevées. Les choix budgétaires actuels devraient donc refléter une volonté de dialogue et de compromis.
Le climat politique étant tendu, le gouvernement doit naviguer prudemment entre les différents intérêts pour éviter de paralyser les finances publiques. La question demeure : un budget sera-t-il effectivement adopté avant 2026, ou le gouvernement sera-t-il contraint de recourir à des mesures exceptionnelles ?







