Le 18 décembre 2025, l'ex-détenu François Besse, connu pour son rôle aux côtés de Jacques Mesrine, était prévu de rencontrer des détenus du Quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) à Condé-sur-Sarthe. Bien que l'administration pénitentiaire soutienne ces initiatives, jugées bénéfiques pour l'éducation des détenus, la rencontre a provoqué une vague de mécontentement parmi les syndicats pénitentiaires tels que Force ouvrière et l'Ufap-Unsa justice.
Les syndicats ont exprimé leur colère dans un communiqué, arguant que ce type de rencontre peut nuire à la morale et à la réhabilitation des prisonniers. "Inviter un homme qui a réussi plusieurs évasions à discuter avec des narcotrafiquants est douteux, pour ne pas dire irresponsable", a déclaré un représentant de Force ouvrière.
Pour l'administration, ces échanges ont pour but de sensibiliser les détenus à la réalité de la vie criminelle, des initiatives qui, selon certains experts, peuvent éveiller des consciences. "Il est essentiel que les détenus puissent voir qu'il existe une vie après la prison", a commenté un sociologue spécialisé en criminologie.
Néanmoins, le contexte reste tendu. Les autorités doivent jongler entre la nécessité de réhabiliter les détenus et le sentiment d'injustice que soulèvent de telles invitations. Les expériences de Besse, qui sait de quoi il parle, pourraient pourtant offrir un contraste frappant avec la réalité des prisonniers de Condé-sur-Sarthe.
Ce type d'initiative est également observé dans d'autres établissements pénitentiaires en France, où l'échange entre anciens détenus et incarcérés est encouragé. Cependant, chacune de ces rencontres doit être soigneusement évaluée pour éviter des conséquences contre-productives. La question demeure : est-il judicieux d’inviter un ancien criminel notoire à s'adresser à ceux qui, actuellement, luttent contre leurs démons ?







