Alors que les discussions pour mettre fin au conflit entre l'Ukraine et la Russie se poursuivent, l'Union européenne a avancé une proposition audacieuse : prendre la tête d'une force multinationale destinée à garantir une paix durable. Ce plan a été formulé lors de négociations tenues à Berlin les 16 et 17 décembre.
Les dirigeants européens, comprenant l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, ont exprimé leur accord sur la nécessité d'une intervention internationale pour stabiliser la région. La force serait composée de contingents provenants de pays volontaires et bénéficierait du soutien logistique des États-Unis. Selon les propos du gouvernement allemand, cela contribuerait à la formation et au soutien d'une armée ukrainienne homogène de 800.000 hommes.
Un mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu, dirigé par les États-Unis, est également envisagé. Ces avancées pourraient donner un nouvel élan aux perspectives de paix, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a exprimé son optimisme face aux « progrès » notés lors des discussions.
Malgré ces espoirs, des divergences subsistent, notamment en ce qui concerne les concessions territoriales exigées par la Russie. « Les questions de territoire sont complexes et demeurent un point de désaccord, » a reconnu Zelensky. Ce sentiment est partagé par des experts militaires qui soulignent que l'issue du dialogue dépendra de la flexibilité des parties impliquées.
Friedrich Merz, le chancelier allemand, estime qu'un cessez-le-feu avant la fin de l'année pourrait être possible si la Russie marque un changement de position. Cependant, Moscou reste ferme, stipulant que l'arrêt des hostilités doit être précédé de la cession des territoires du Donbass, une ligne rouge pour l'Ukraine.
Le Kremlin a également exprimé son attente d'être informé des résultats des négociations, mettant en avant « d'importantes objections » à envisager. Le document élaboré par les Européens dans la capitale allemande n'aborde pas directement la question des frontières, mais réaffirme que « les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force ».
Cette initiative de l'Union européenne marque un tournant significatif dans les efforts de paix, notamment à la lumière d'analyses récentes d'experts en relations internationales, qui soutiennent que la coopération multilatérale pourrait être clé pour un cessez-le-feu durable. Les discussions à Berlin sont donc perçues comme une opportunité unique pour construire une paix véritable et préserver la stabilité en Europe.







