Ramasser des fleurs, des baies ou des champignons lors d'une promenade en forêt peut sembler inoffensif, mais cette pratique est réglementée par la loi. Il est crucial de comprendre les règles pour éviter de lourdes amendes.
Les règles de la cueillette
La cueillette sauvage est définie comme la récolte de végétaux encore en place, contrairement au glanage, qui concerne les éléments déjà tombés. Deux régimes principaux encadrent cette activité :
- Protection stricte : Certaines espèces sont totalement protégées, rendant leur cueillette illégale.
- Régime d'autorisation : La cueillette est possible, mais requiert l'accord préalable du propriétaire des sols.
A noter que 75% des forêts en France sont privées, et il est indispensable de se procurer une autorisation avant de cueillir sur ces terres. Ne pas respecter ces règles peut entraîner des sanctions pouvant aller jusqu'à 45 000 euros et jusqu'à trois ans d'emprisonnement.
Précautions à prendre
Avant de cueillir, il est essentiel de :
- Bien identifier les plantes (300 espèces en France sont considérées comme toxiques).
- Éviter la pollution : ne cueillez pas près de champs traités avec des pesticides.
- Respecter la biodiversité : ce que vous ramassez doit être fait avec modération et sans déraciner les plantes.
Spécificités sur les champignons et les fleurs
La cueillette familiale de champignons est tolérée dans les forêts publiques, limitée à 5 litres par personne et par jour. Cependant, la prudence est de mise : assurez-vous de pouvoir identifier correctement les espèces, car certaines peuvent être mortelles.
Concernant les fleurs, environ 400 espèces sont interdites à la cueillette, y compris des espèces emblématiques comme l'edelweiss. Pour celles qui sont autorisées, la récolte ne doit pas dépasser ce qui peut tenir dans une main. En particulier, la cueillette du muguet est tolérée, mais doit respecter des conditions spécifiques lors de la vente.







