Emmanuel Macron a débuté sa visite à Marseille avec un échange captivant avec les lecteurs du quotidien La Provence, abordant la "démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux". Ce dialogue, qui a lieu ce mardi, s'inscrit dans une série d'interactions avec le public depuis un mois, reflétant ainsi l'engagement présidentiel à dialoguer avec la société civile.
Cette visite intervient alors que Marseille est en proie à une montée inquiétante du narcotrafic et des violences qui l'entourent. Le chef de l'État a prévu d'inaugurer un commissariat ainsi que l'agrandissement de la prison des Baumettes, des actions qui témoignent de l'engagement de l'État dans la lutte contre les trafics de drogue. "C'est une guerre que nous menons", a déclaré Laurent Nuñez, le ministre de l’Intérieur, renforçant ainsi la nécessité d'une réponse ferme face à cette crise. Imaginez l'impact d'un meurtre aussi tristement célèbre que celui de Mehdi Kessaci, un jeune engagé dans la lutte contre la drogue, qui a marqué les esprits et, selon certains, s'apparente à une déclaration de guerre contre la jeunesse militante.
Le chef de l'État souhaite également profiter de sa présence pour parler du plan "Marseille en grand", une initiative ambitieuse lancée en 2021 avec 5 milliards d'euros d'investissements gouvernementaux. Toutefois, la Cour des comptes a récemment souligné un suivi « indigent » et des incohérences dans la mise en œuvre de ce plan. Des critiques qui ne sont pas passées inaperçues dans les mains de l’Élysée, qui assure que des efforts significatifs sont en cours pour améliorer les conditions de vie dans la ville.
En parallèle, Emmanuel Macron s'attaquera à la question des réseaux sociaux, une plateforme de communication au cœur des défis modernes. Il propose d'introduire des restrictions pour les jeunes utilisateurs de moins de 15 ans, une idée qui divise les experts. Comme le souligne le sociologue Pierre Merle, "la régulation des réseaux sociaux est essentielle pour protéger notre jeunesse des contenus néfastes." Ce débat est d'autant plus pertinent que la France, comme d'autres pays, s'interroge sur l'impact des technologies sur la société.
Enfin, Macron visitera le chantier d'extension de la gare Saint-Charles, un projet à 3,6 milliards d'euros qui inclut la création d'espaces verts et de zones piétonnes. Le maire de Marseille, Benoît Payan, a appelé à des "annonces fortes" de la part du président, soulignant que les attentes sont élevées trois mois avant les élections municipales. Une pression qui pourrait influencer le ton de cette visite, alors que le gouvernement doit démontrer son efficacité et sa capacité à répondre aux inquiétudes des Marseillais.







