Le 15 décembre, plusieurs dirigeants européens, dont Emmanuel Macron, ont évoqué une initiative audacieuse : la création d'une « force multinationale pour l'Ukraine ». Cette proposition, qui bénéficie du soutien des États-Unis, viserait à intervenir dans le cadre d'un cessez-le-feu, une étape jugée essentielle par de nombreux experts en géopolitique.
Cette alliance comprend des nations telles que l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni. Leurs chefs d'État ont formulé cette idée lors d'une réunion à Berlin, assurant que cette force apporterait une assistance durable à une armée ukrainienne de près de 800.000 soldats, comme l'a rapporté le gouvernement allemand.
Les États européens ont également suggéré la mise en place d'un « mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu », sous l'égide américaine. Ils ont souligné que la responsabilité de créer un environnement propice à la paix repose désormais sur la Russie. Friedrich Merz, un leader allemand, a affirmé que ces discussions représentent une « réelle chance pour un processus de paix », tout en estimant qu'un cessez-le-feu avant Noël dépend « uniquement de la volonté de la Russie ».
En parallèle, les négociateurs américains ont participé à une rencontre avec Volodymyr Zelensky et d'autres dirigeants européens, afin de discuter des prochaines étapes. Le président américain a également prévu de contacter les participants, selon des sources proches de son administration.
Cette initiative fait partie d'un effort plus large pour instaurer un dialogue constructif entre l'Ukraine, les États-Unis et l'Europe, une approche inédite depuis la présentation du plan américain en novembre, précédemment jugé trop favorable à Moscou. Toutefois, un obstacle majeur subsiste : les concessions territoriales que la Russie exige, un sujet délicat que le président Zelensky a lui-même évoqué. « Les questions complexes sur les territoires restent à résoudre », a-t-il déclaré, insistant sur l'importance de ne pas modifier les frontières par la force.
Ce débat sur les territoires est particulièrement sensible, car le Donbass, théâtre de violents combats, est également la zone la mieux fortifiée par les forces ukrainiennes. Les pertes russes y sont considérables, entraînant une impasse prolongée.
Simultanément, l'Union Européenne s'efforce de débloquer des fonds russes gelés, évalués à des dizaines de milliards d'euros. Cette démarche vise à financer l'armée ukrainienne et la reconstruction post-conflit. Cependant, des inquiétudes subsistent, notamment le gouvernement belge craignant des répercussions.
Friedrich Merz a exprimé l'urgence d'une action collective européenne, mentionnant que l'Ukraine représente un rempart essentiel contre les menaces russes. Il a prévenu que sans accord, « la capacité d'action de l'Union européenne sera gravement compromise ». Ce sentiment a été partagé par Zelensky, qui a insisté pour que les fonds gelés soient mobilisés pour soutenir la défense ukrainienne. Cette dynamique est cruciale pour l'avenir de la sécurité en Europe et la stabilité globale en réponse aux crises contemporaines.







