Alors que Volodymyr Zelensky a discuté intensément avec des émissaires américains à Berlin, il a exprimé sa satisfaction quant aux "progrès" réalisés dans les négociations pour mettre fin au conflit avec la Russie. Les leaders européens, de leur côté, ont introduit l'idée d'une force multinationale pour superviser le cessez-le-feu en Ukraine.
Les pourparlers se sont déroulés sur deux jours, où Zelensky a échangé avec Steve Witkoff et Jared Kushner, gendre de l'ancien président Donald Trump, sur un éventuel compromis pour rétablir la paix. Les discussions, jugées productives, mettent en avant la nécessité d'une protection renforcée de l'Ukraine par les États-Unis pour dissuader toute nouvelle agression de la part de Moscou.
Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a salué les suggestions américaines comme "remarquables". Les États-Unis ont également évoqué des garanties de sécurité similaires à l'article 5 du traité de l'OTAN, sans que l'Ukraine n'adhère à l'alliance, un point crucial pour la Russie. Ces discussions représentent un tournant après plusieurs mois de tensions.
Les responsables des principales puissances européennes, comprenant l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, ont uni leurs efforts pour proposer une "force multinationale pour l'Ukraine". Ce contingent, composé de nations volontaires et soutenu par les États-Unis, vise à stabiliser la situation militaire ukrainienne, tout en assurant durablement un effectif de 800 000 soldats. Une proposition qui pourrait marquer le début d'une nouvelle ère pour le pays.
Le document présenté par les Européens souligne la nécessité de laisser à la Russie la responsabilité de prouver sa volonté d'atteindre un accord de paix durable. Friedrich Merz a notamment indiqué que "le cessez-le-feu doit être réalisé avant Noël, et cela dépend désormais uniquement de la Russie".
Malgré ces avancées, des divergences subsistent, en particulier sur la question des concessions territoriales exigées par Moscou. Volodymyr Zelensky a déclaré : "Nous avons encore des positions différentes sur de nombreux points, notamment concernant les territoires". Il a exprimé l'espoir de convaincre les États-Unis de soutenir un cessez-le-feu basé sur un gel de la ligne de front, sans reculs territoriaux.
D'autres enjeux ont également été abordés, notamment l'utilisation des avoirs russes gelés pour soutenir l'Ukraine. Le gouvernement belge a exprimé des réserves, redoutant des conséquences politiques. "L'Ukraine est notre rempart contre une menace russe grandissante", a insisté Merz.
Le Kremlin, pour sa part, a exprimé ses attentes envers Washington concernant les résultats des négociations, annonçant des "objections fortes" si ses exigences ne sont pas satisfaites. Alors que les hostilités continuent, l'avenir reste incertain, mais les récents pourparlers pourraient ouvrir la voie à une résolution pacifique.
Source : AFP







