Ce mardi, l'Assemblée nationale devrait approuver définitivement le budget de la Sécurité sociale pour 2026, mettant un point final à des semaines de discussions. Selon des sources parlementaires, il semble que l'adoption soit pratiquement assurée, sauf imprévu de dernière minute.
Le ministre des Comptes publics, Sébastien Lecornu, a réussi à rallier un large soutien à ce projet de loi, qui inclut des mesures telles que la création d'un nouveau congé de naissance et l’établissement d’un réseau France santé pour améliorer l’accès aux soins. En réponse aux critiques des syndicats, comme la CGT et FO, qui dénoncent des restrictions sur la durée des arrêts maladie, des ajustements ont été faits pour apaiser les tensions.
La loi de financement de la Sécurité sociale a été l’objet d’une intense négociation. Alors que le déficit anticipé est de 19,4 milliards d’euros pour 2026, les ajustements ont permis de réduire considérablement ce chiffre par rapport aux prévisions antérieures. L'Institut Montaigne observe que ces transferts de 4,5 milliards d'euros de l'État vers la Sécurité sociale complexifient la situation budgétaire pour le gouvernement.
Les députés ont également supprimé le gel des pensions de retraite, une mesure qui a suscité de vives réactions de la part des parlementaires de l’opposition. Ce tournant est vu comme une victoire pour le Parti socialiste, qui a su faire levier dans ses discussions avec l'exécutif.
Dans un contexte politique tendu, où la majorité est fragile, le scrutin s’annonce serré. La semaine dernière, le texte avait été adopté d’une courte majorité (247 voix contre 234). Les commentaires des analystes politiques, tels que ceux avancés par Le Figaro, soulignent que ce compromis pourrait rétablir la confiance entre le gouvernement et les acteurs politiques, bien que des désaccords persistent sur des points clés.
Alors que l'Assemblée se prépare à voter, les syndicats se mobilisent en face, et la pression sur le gouvernement ne faiblit pas. Des rassemblements sont prévus devant l’Assemblée, et les critiques s’intensifient sur la gestion globale de la Sécurité sociale. À l’approche d’autres débats cruciaux, notamment celui du budget de l’État, la situation demeure précaire pour les élus.







