Les mutuelles de santé en France annoncent une augmentation significative de leurs cotisations pour 2026, avec une hausse moyenne de 4,3 % pour les contrats individuels et de 4,7 % pour ceux destinés aux entreprises. La Fédération nationale de la mutualité française souligne dans son communiqué l'importance de maîtriser les dépenses de santé, devenues alarmantes depuis quelques années.
Bien que cette hausse soit moins marquée que celles des années précédentes—qui ont vu des augmentations allant jusqu'à 8,1 %—elle demeure supérieure à la moyenne d'avant la pandémie de Covid-19, qui s'élevait à seulement 2,6 % par an entre 2010 et 2020. Selon des experts du secteur, cette tendance alerte sur l’évolution des tarifs dans l’ensemble du marché des complémentaires santé, où les mutuelles détiennent environ la moitié des parts.
Parmi les raisons évoquées par la Mutualité, on retrouve l'accélération des dépenses de santé, qui ont crû en moyenne de 4,4 % par an depuis 2020. Les mutuelles devront également faire face à de nouveaux transferts de charges liés à l’Assurance maladie et à une taxe additionnelle, qui, selon leurs estimations, pourrait leur coûter environ 1 milliard d’euros en 2026.
« Avec une taxe de 16 % sur les contrats, la France apparaît comme une anomalie européenne », déclare la Mutualité. Elle ajoute que le gouvernement et le Parlement reconnaissent implicitement la nécessité d'augmenter les cotisations, tout en déplaçant la responsabilité de cette hausse sur les complémentaires de santé.
Des voix s'élèvent pour appeler à une véritable réforme du système de santé. Des initiatives pour améliorer l'efficience, réduire les actes médicaux redondants, et lutter contre la fraude dans le système sont souvent mises en avant comme solutions à envisager. Un rapport de la Cour des comptes indique que 50 milliards d'euros de dépenses inutiles pourraient être évitées dans le budget de la Sécurité sociale, avec 20 milliards d'euros pouvant être écartés immédiatement.
Avec ces éléments en tête, les assurés sont inquiets, redoutant des impacts négatifs sur l’accès aux soins. Face à l’inflation continue des dépenses de santé, il est crucial de bâtir un système plus juste et plus efficace.







