Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé son optimisme lundi concernant les discussions avec les États-Unis, visant à mettre fin au conflit avec la Russie. Dans le même temps, les dirigeants européens ont proposé la création d'une force multinationale pour garantir la sécurité en Ukraine.
Lors de sa visite à Berlin, Zelensky a rencontré des représentants américains, dont Steve Witkoff et Jared Kushner, dans le but d'établir un compromis sur un plan potentiellement salvateur pour le pays. L'un des sujets cruciaux des discussions porte sur la garantie de protection pour l'Ukraine après un éventuel cessez-le-feu, afin de dissuader toute nouvelle agression de la part de Moscou.
Zelensky a affirmé que des progrès avaient été réalisés, tandis que le chancelier allemand, Friedrich Merz, a salué les propositions américaines comme étant "remarquables". Les États-Unis ont précisé qu'ils étaient prêts à formuler des garanties de sécurité "fortes" mais acceptables pour la Russie, une démarche qui pourrait rappeler l'article 5 du traité de l'OTAN, bien que l'Ukraine ne soit pas prête à rejoindre l'alliance, conformément aux exigences de Moscou.
De leur côté, les dirigeants européens, notamment allemands, français et britanniques, ont exprimé la nécessité de créer une "force multinationale pour l'Ukraine", oeuvre qui serait constituée de contributions de divers pays volontaires et soutenue par les États-Unis. Cette force vise à renforcer une armée ukrainienne comptant 800 000 hommes, comme stipulé dans une déclaration émise par le gouvernement allemand.
Un mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu dirigé par les États-Unis a également été suggéré. Le texte rappelle que c'est désormais à la Russie de prouver sa volonté de parvenir à une paix durable.
Les négociations à Berlin créent une "vraie chance pour un processus de paix", selon Friedrich Merz, qui a ajouté qu'un cessez-le-feu avant Noël dépendait désormais uniquement de la réaction de Moscou. Suite à cela, les négociateurs américains devaient participer à un dîner de travail avec Zelensky et plusieurs dirigeants européens.
Cette initiative marque une première, depuis la présentation d'un plan américain en novembre, jugé trop favorable à Moscou par les pays européens. Cependant, un différend persiste concernant les demandes de concessions territoriales de la Russie. Zelensky a souligné que des positions différentes subsistent avec les États-Unis sur ce sujet délicat.
Les discussions sur les communautés territoriales sont compliquées et le président ukrainien a exprimé son souhait de convaincre les États-Unis d'appuyer un cessez-le-feu basé sur un gel de la ligne de front, sans céder de territoires.
En parallèle, l'Union européenne envisage d'utiliser les milliards d'avoirs russes gelés pour soutenir l'armée ukrainienne et favoriser la reconstruction du pays. Cependant, ce projet se heurte à des objections, notamment de la part de la Belgique, craignant d'éventuelles représailles en cas d'utilisation de ces fonds.
Zelensky a pris position en faveur de l'utilisation de ces avoirs pour renforcer la défense de l'Ukraine, tout en appelant à une action rapide de l'UE, qui pourrait voir son impact réduire si un accord n'était pas trouvé rapidement. Des experts également interrogés estime que le temps presse pour aider l'Ukraine face à la menace russe, soulignant que le pays joue un rôle crucial dans la stabilité de la région.
Bien que les discussions se poursuivent, le Kremlin a émis des réserves et attendu des nouvelles des pourparlers tout en rappelant que la non-adhésion de l'Ukraine à l'OTAN est un point central des négociations. Alors que le conflit se prolonge, les discours de Donald Trump, qui se montrent frustrants, suscitent des inquiétudes quant à l'engagement américain envers l'Ukraine.







