Une récente étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined) met en lumière les profondes inégalités entre les zones urbaines et rurales en France. Les résultats montrent que les habitants des campagnes vivent majoritairement en couple et se marient plus souvent, mais ils affichent également une espérance de vie inférieure à celle de leurs homologues citadins.
Selon l'Ined, 76,6 % des femmes et 70,3 % des hommes âgés de 20 à 64 ans en milieu rural déclarent vivre en couple, tandis que ce chiffre tombe à 60 % en milieu urbain. Cette nette différence s'explique en partie par une dynamique de couple plus précoce dans les zones rurales, où le mariage est également plus fréquent, bien que les âges de mariage tendent à être plus tardifs pour les couples hétérosexuels.
Par ailleurs, l'immigration joue un rôle clé dans la démographie française. Alors que le solde migratoire positif contribue à la croissance démographique des villes (+ 0,42 %), celui des zones rurales repose essentiellement sur l'arrivée de nouveaux habitants, affichant une progression plus modeste (+ 0,32 % par an).
En ce qui concerne l'accès aux soins et aux droits reproductifs, des disparités notables subsistent. Par exemple, en 2024, un total de 260 000 avortements a été enregistré, avec une offre de services largement plus variée dans les zones urbaines. Des solutions comme l'IVG médicamenteuse gagnent cependant du terrain en milieu rural, en partie grâce à l'augmentation des sages-femmes habilitées à pratiquer ces interventions, comme l'indique l'analyse de France Info.
Enfin, l'espérance de vie demeure un sujet préoccupant, avec un écart de deux ans entre la vie rurale et urbaine, souvent attribué à l'accès limité aux soins en milieu rural. Ainsi, il est crucial de sensibiliser sur ces disparités pour garantir des conditions de vie plus équitables, conclut l'expert en démographie Pierre Dupont dans Le Monde.







