Le dernier débat d’orientation budgétaire (DOB) de la mandature s’est tenu le 16 décembre, marquant un moment fort pour la municipalité actuelle. Traditionnellement, cette échéance a lieu en février, mais les élections municipales prévues pour mars ont nécessité une réorganisation du calendrier.
À cette occasion, le budget primitif sera validé en février, suivi par un budget complémentaire après les élections, avant le 30 juin. D’après le bilan de 2025, la commune affiche un excédent de fonctionnement de 850 000 euros, avec un déficit d’investissement de 210 000 euros. Le remboursement de capital atteint 760 000 euros, le tout sans recourir à un nouvel emprunt.
Les recettes budgétaires incluent une revalorisation des bases foncières, qui atténue partiellement l’impact d’une baisse de la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF). Cette diminution entraîne une perte anticipée de 450 000 euros dès 2025, sans espoir de compensation en 2026. Pour l’année en cours, la municipalité a réalisé des investissements de 2,55 millions d’euros, concentrés sur la rénovation énergétique des équipements publics, l’amélioration des installations sportives, et d'autres infrastructures essentielles.
Le niveau d’endettement s’établit à 4,7 années en 2025, comparé à 7,3 années en 2020, avec un endettement par habitant à 648 euros, inférieur à la moyenne de 780 euros. Pour 2026, un contexte économique incertain est prévu, ce qui appelle la municipalité à adopter une gestion « rigoureuse et prudente », afin de contrer l’effet ciseau entre recettes et dépenses, avec une épargne nette estimée à 200 000 euros.
Le programme d’investissements pour 2026, évalué à environ 2,5 millions d’euros, vise surtout la transition écologique, la jeunesse, et le cadre de vie, en incluant des rénovations énergétiques, l'éclairage LED et des aires de jeux inclusives. Les élus de Saint Sulpice Demain ont soulevé des inquiétudes concernant la tension entre les objectifs de sobriété foncière et les impératifs de fiscalité locale, sans oublier l’impact des baisses de dotations dans le cadre du projet L’Amasada, qui pèseront sur la future municipalité, peu importe son orientation politique.
« La perspective 2026 sera avant tout construite par l’équipe qui prendra les rênes après mars », a déclaré Julien Lassalle, appelant à une pluralité de projets pour engager le dialogue démocratique. En réaction, Raphaël Bernardin a dressé le bilan de la mandature, mettant en avant un désendettement significatif, près de 15 millions d'euros d'investissements largement subventionnés, et des actions structurantes pour la transition écologique et la revitalisation du centre-ville.
« Nous abordons ce dernier débat avec le cœur léger, car les faits sont là, même dans un contexte difficile. Nous avons traversé des crises économiques et sanitaires tout en lançant une dynamique renouvelée qui ne peut plus être stoppée. Même si nous aurions pu améliorer certaines choses, cette mandature a été particulièrement intense pour nous, élus, et pour l’ensemble des services », a ajouté Bernardin, soulignant l’effort collectif.
Ce DOB, en essence, symbolise un passage de relais, offrant à la future équipe budgétaire une base sur laquelle travailler. À chaque cycle électoral, les défis budgétaires demeurent, mais la voix de la population reste essentielle pour moduler les priorités de l’administration. Dans un climat de vigilance économique générale, cette mandature laisse une empreinte indélébile sur le paysage communal.







