La situation se dégrade dans le sud-ouest de la France, où les mobilisations agricoles continuent de bloquer les routes. Cinq autoroutes sont toujours concernées par des fermetures, alors que les agriculteurs expriment leur frustration face à des abattages massifs de bétail. Le Premier ministre Sébastien Lecornu a effectué une visite éclair en Ariège, rencontrant uniquement deux éleveurs dont le troupeau a été abattu récemment, selon les informations relayées par l'AFP.
Les principales voies d'Occitanie sont fortement affectées, avec des blocages notables sur l'A64, l'A63 près de Bordeaux, et l'A20. L'A61, qui avait été fermée, a été rouverte pour la circulation sortante de Toulouse, mais les retards persistent. Benjamin Roquebert, un jeune agriculteur de Haute-Garonne, a déclaré : "Nous ne comptons pas céder. La dernière fois, on nous a reproché d'avoir interrompu notre action trop tôt." Cette détermination témoigne de la volonté de relever la tête face à la crise.
Alors que des actions de blocage se poursuivent, Jean-Louis, un manifestant, a déclaré : "Tant que le gouvernement ne reviendra pas sur cette politique d'abattage, nous resterons mobilisés." Au total, une cinquantaine d'agriculteurs ont réussi à forcer des barrages de gendarmerie dans les Pyrénées-Orientales, bloquant un rond-point crucial pour accéder à l'A9.
Les perturbations ne se limitent pas aux routes, car le service SNCF a également été affecté. Heureusement, la ligne Toulouse-Narbonne a pu reprendre son service après la levée d'un blocage. En revanche, la liaison Toulouse-Auch souffre encore de quelques irrégularités.
Dans un contexte de tensions croissantes, les autorités annoncent également une accélération de la campagne de vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) chez les bovins dans le sud-ouest. Le préfet chargé de cette initiative a supervisé l'arrivée de doses par avion, lesquelles seront réparties à travers l'Occitanie pour redonner espoir aux éleveurs fragilisés.
Face à cette crise, l'union des agriculteurs semble se fissurer, certains craignant que les actions ultérieures ne nuisent aux festivités de Noël, qui approchent à grands pas. Cependant, Thomas Klunker, co-secrétaire général des Jeunes Agriculteurs (JA) de Haute-Garonne, contraint les agriculteurs à persister : "Nous ne rentrerons pas chez nous sans avoir obtenu des résultats." La question est maintenant de savoir comment le gouvernement va répondre à cette crise croissante, alors que les attentes des agriculteurs se font de plus en plus pressantes.







