La récente fusillade à l'université de Brown, qui a coûté la vie à deux étudiants et à un professeur, a déclenché une onde de choc à travers le pays. L'auteur de ces actes tragiques, Claudio Manuel Neves Valente, un Portugais de 48 ans, était entré aux États-Unis en 2017 grâce au programme de visa diversité, un dispositif qui a été suspendu par la ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem.
« Ce individu n'aurait jamais dû obtenir l'autorisation d'entrer dans notre pays », a déclaré Noem sur Twitter, annonçant l'arrêt immédiat de la délivrance de ces visas. Le programme de visas diversité, instauré en 1990, permet chaque année à environ 50 000 personnes d'immigrer aux États-Unis si elles remplissent certaines conditions, comme avoir un diplôme de niveau secondaire ou une expérience professionnelle.
La décision de Kristi Noem intervient alors que des millions de candidats espèrent accéder à cette loterie chaque année. Selon le Daily News, des voix s'élèvent pour critiquer cette suspension, arguant qu'il s'agit d'un emprisonnement collectif injuste qui pourrait pénaliser des candidats légitimes. Des experts en immigration, comme David Bier, analyste au Cato Institute, soulignent que ce type de mesures n'aborde pas les questions fondamentales que soulève la violence armée.
Ce drame relance également un débat plus large sur la sécurité en matière d'immigration et l'efficacité des processus de sélection des immigrants. Un professeur de l’Université de Yale a noté qu'« il est essentiel d’évaluer chaque cas individuellement, plutôt que de généraliser faute d’une compréhension approfondie des systèmes d'immigration ». Alors que le pays est encore sous le choc de ces événements, la mise en place d’un dialogue constructif sur la sécurité publique et l’immigration semble plus que jamais nécessaire.







