Ces derniers jours, la situation météorologique a pris des allures de paradoxe en Europe. Tandis que les britanniques profitent d'un ensoleillement record, les habitants de Stockholm subissent une grisaille inédite, avec seulement trente minutes de soleil depuis le début du mois de décembre.
La capitale suédoise, habituée aux longues nuits d'hiver, n'a pas connu une telle absence de lumière depuis 1934. Selon des données de l'Institut suédois de météorologie et d'hydrologie (ISMHI), si ce rythme se poursuit, décembre pourrait devenir le mois le plus sombre jamais enregistré.
La moyenne d'ensoleillement pour la période de 1991 à 2020 à Stockholm est de 33 heures pour le mois. Ce contraste est particulièrement frappant, puisque la Grande-Bretagne vient de battre son propre record d'ensoleillement établi depuis 1910, apportant une lumière bienfaitrice à ses habitants après une période de temps maussade.
La mesure de l’ensoleillement : un enjeu climatique
Il est intéressant de noter que la mesure de l'ensoleillement ne se base pas simplement sur la présence du soleil, mais sur son intensité. L’Organisation Mondiale de la Météorologie (OMM) a établi un seuil minimal de 120 watts par mètre carré pour qualifier une journée d'ensoleillée.
Des experts météorologiques attirent également l'attention sur la manière dont les variations climatiques influencent ces extrêmes. Selon Jean-Michel Garreau, climatologue à Météo France, "ces fluctuations dénotent un réchauffement climatique qui exacerbe les contrastes saisonniers." Ce phénomène pourrait avoir des implications non seulement sur la météo locale, mais aussi sur l'écosystème et la vie quotidienne des citoyens.
En somme, alors que certains pays baignent dans la lumière, d'autres luttent contre un obscurité parfois écrasante. La météo, souvent perçue comme une banalité, se manifeste ici comme un élément révélateur de notre environnement en mutation.







