Deux enfants d'un même foyer parisien ont subi une coupe de cheveux controversée, suscitant l'indignation. Leur mère, Lola*, a partagé son choc après avoir découvert qu'ils avaient été tondus au lieu de simplement avoir leurs cheveux coupés pour traiter une infestation de poux.
Après leur placement provisoire dans un foyer d'aide sociale à l'enfance (ASE) en juillet, deux éducatrices ont proposé à Lola de « couper les cheveux » de son fils aîné, affirmant qu'ils avaient des poux. La mère, pensant que cela concernerait une simple coupe, a accepté. Cependant, elle a été horrifiée de les retrouver complètement rasés.
"Aucune mère ne devrait vivre ça. Ils sont censés être protégés, mais au lieu de cela, ils sont maltraités", a déclaré Lola dans une interview accordée à BFMTV, la voix tremblante d'émotion.
En réponse à cette situation, Lola a décidé de porter plainte contre le foyer. Pour sa part, la Fondation Ove, responsable de l’établissement, a reconnu la coupe mais a insisté sur le fait qu’un accord avait été donné par la mère. Dans un communiqué, ils ont exprimé leurs regrets quant à l’insatisfaction de Lola quant au résultat final.
Un signalement préoccupant par la mairie de Paris
La mairie de Paris a également pris la situation au sérieux en annonçant qu’un signalement avait été effectué auprès de la justice. Ils ont convenu de rencontrer les directeurs d’associations gérant ces foyers pour faire toute la lumière sur cette affaire troublante. "Il n'y avait pas d'intention d'humiliation délibérée", a précisé la municipalité, tout en recevant la famille pour un dialogue constructif.
Un phénomène alarmant a été mis en lumière, renforcé par d'autres incidents relatés par des médias tels que Le Monde, qui ont documenté des cas similaires de maltraitance dans des foyers d’accueil. Un clin d'œil à la protection de l'enfance, le numéro d'urgence pour la protection des enfants en danger, le 119, a vu une augmentation des appels suite à ces révélations.
L'évolution de cette affaire soulève des questions importantes sur les pratiques des foyers et le bien-être des enfants sous leur garde. Les experts en protection de l'enfance, tels que le Dr. Sophie Lemaire, soulignent l'importance d'une transparence totale et d'une supervision adéquate des établissements financés par l'État afin d'assurer la sécurité et le bien-être des jeunes pris en charge. "Il est impératif que les voix des enfants et des familles soient entendues", a-t-elle affirmé lors d'une expertise.
La situation actuelle a déclenché une enquête par le parquet de Paris pour "violences volontaires sur mineur de quinze ans par personne ayant autorité", et une enquête administrative est également en cours pour tenter de déterminer la vérité qui se cache derrière ces actes choquants.
*Son prénom a été modifié pour garantir son anonymat.







