Malgré le report de la signature de l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur à janvier, la colère des agriculteurs français ne faiblit pas. Les syndicats, dont la FNSEA, estiment que ce délai n'est « pas suffisant » pour calmer les esprits. Ce vendredi, malgré les circonstances, des agriculteurs ont manifesté devant la résidence estivale du couple Macron au Touquet, comme l'a rapporté BFM Grand Lille.
Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a prévu de recevoir à Matignon les principales organisations agricoles pour tenter d'apaiser la situation. Les discussions ont commencé avec les Jeunes Agriculteurs et se poursuivront avec d'autres syndicats, comme la FNSEA et la Confédération paysanne.
Les agriculteurs expriment leur mécontentement face à un accord jugé désavantageux qui favoriserait les importations de viandes et de produits agricoles d'Amérique du Sud, tout en augmentant les exportations européennes de voitures et de machines, comme le soulignent plusieurs observateurs de l’industrie. La dermatose nodulaire contagieuse des bovins aggrave aussi les inquiétudes des éleveurs.
Des milliers d'agriculteurs protestent à Bruxelles
Les manifestations s'intensifient à l'échelle européenne, avec près de 10 000 agriculteurs, dont des Français en tracteur, qui ont convergé vers Bruxelles pour signifier leur opposition à l'accord, comme rapporté par Le JDD.
Le président français, inquiet des implications de cet accord, a clairement indiqué que la France ne tolérera pas une signature précipitée. « Si aujourd’hui il y a une volonté de passage en force, la France s’opposera. On doit être respectés », a-t-il averti lors d'une récente conférence.
Les agriculteurs espèrent obtenir des avancées significatives dans les discussions. Ils demandent notamment l'instauration d'une clause de sauvegarde pour protéger leur marché, ainsi que des normes sanitaires et environnementales strictes pour les importations, comme le soulignent les attentes de la FNSEA. Les débats autour de ce sujet mettent en lumière les défis persistants auxquels se heurtent les agriculteurs face à la mondialisation et à la concurrence étrangère.







