La pénitentiaire de Bonneville est en émoi. Ce mardi matin, le personnel a organisé un blocus en réponse à des conditions de travail jugées inacceptables, exacerbées par la surpopulation carcérale. Avec 312 détenus pour seulement 180 places, la situation devient de plus en plus critique.
Jessica, surveillante et représentante de l’UFAP, s’est exprimée sur les défis quotidiens auxquels fait face le personnel : « Nous avons des horaires massifs de près de 80 heures supplémentaires par mois. C’est insoutenable. » En plus de la surcharge, les agents sont confrontés à des problèmes de sécurité, notamment avec des projections de téléphones et d’objets qui arrivent même par drone.
Les demandes du personnel incluent des mesures immédiates pour améliorer la sécurité et une prime de fidélisation pour attirer et retenir les nouveaux agents. Dans ce contexte, la direction de la prison n’a pas encore donné de réponse officielle, mais a entamé des discussions avec le personnel.
Cette situation préoccupante n’est pas isolée. Dans un rapport récent de France Info, la surpopulation carcérale est un problème majeur dans de nombreux établissements du pays. Pour l'expert en justice pénale, le Dr. Lucie Moreau, « il est impératif de revoir les politiques pénales afin d'éviter que ces crises ne se reproduisent. »
La manifestation de Bonneville s'inscrit dans une série de mouvements similaires à travers la France, soulignant un besoin urgent de réforme dans le système pénitentiaire. Les agents en grève espèrent que leurs actions susciteront une attention accrue sur leurs conditions de travail et sur le bien-être des détenus.







