Une vaste opération récente a permis l'interpellation d'une vingtaine d'acheteurs de poupées sexuelles à caractère pédopornographique, achetées sur des plateformes comme Shein et AliExpress. Deux des suspects seront jugés l'année prochaine, a rapporté l'AFP, citant les parquets d'Annecy et Cambrai.
Les interpellations ont eu lieu dans plusieurs régions du pays, touchant des individus âgés de 20 à près de 70 ans. Parmi eux, sept sont déjà connus des services de police pour des infractions liées aux mineurs, comme l’a précisé Aurélie Besançon, cheffe de l'Office mineurs (Ofmin). La commissaire a remarqué qu'il n'existe pas de profil type en matière de pédocriminalité, ce qui soulève de vives préoccupations quant à l'éventail des personnes impliquées.
Un homme né en 1959, qui n'avait pas d'antécédents judiciaires, a été présenté au parquet d'Annecy et sera jugé le 21 janvier pour des accusations de possession d'images ou représentations d'enfants à caractère pédopornographique. Il a été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès.
Dans le cas d'un homme de 27 ans interpellé à Cambrai, la poupée elle-même n'a pas été trouvée durant la perquisition, mais les enquêteurs ont découvert des images pédopornographiques générées par intelligence artificielle. La procureure Ingrid Gorgen a également mentionné que cet homme, sans antécédents, sera jugé le 28 avril. Il est accusé, entre autres, d'acquisition et de détention d'images impliquant des mineurs.
Une autre interpellation a été effectuée dans la Nièvre sans découvertes incriminantes, incitant les autorités à lever la garde à vue de l'individu concerné.
Cette affaire a été menée suite à une alerte de la DGCCRF signalant des ventes de poupées à caractère pédopornographique sur des sites comme Shein. Le parquet de Paris a alors ouvert quatre enquêtes concernant la vente illégale de produits sur plusieurs plateformes, dont Temu et Wish. Aurélie Besançon a rapporté que près de soixante enquêteurs ont été mobilisés pour identifier les acheteurs et analyser les pratiques des plateformes.
Avis partagé par des experts, il est crucial de rappeler que ces produits sont illégaux et que leur vente ainsi que leur acquisition sont strictement prohibées. La commissaire a déclaré que l'argument de vente libre sur ces sites ne saurait justifier la légitimité de ces produits. L'enquête se penche également sur la responsabilité des plateformes quant à leur accès à des contenus d'une telle nature.
Cette situation implique désormais de nombreux parquets, notamment ceux d'Orléans, Mulhouse, Nice, et Lille, pour l'acquisition de poupées à allure enfantine. La vigilance est de mise alors que la lutte contre de telles pratiques illégales continue.







