Dans un climat politique tendu, Olivier Faure, secrétaire national du Parti socialiste, a exprimé son inquiétude quant à l'éventuelle activation du 49.3 par le gouvernement pour adopter le budget de l'État. Lors d'un entretien accordé à Libération, Faure a affirmé que ce recours ne devait pas être considéré comme une solution miracle.
Il a mis en lumière que son parti a accepté de voter en faveur du budget de la Sécurité sociale, mais ce soutien était conditionné à l'engagement du gouvernement de ne pas recourir au 49.3. Ce compromis a été perçu comme un signe positif de la volonté d'une collaboration constructive, contrairement à la situation actuelle concernant le budget étatique.
« Si le gouvernement persiste à user du 49.3 sans négociations préalables, il risque de s'exposer à une censure immédiate », a-t-il déclaré, précisant que le soutien de la gauche, incluant les socialistes, écologistes et communistes, serait nécessaire pour faire passer le budget dans un cadre consensuel.
Pour comprendre l'ampleur de cette crise budgétaire, rappelons que l'adoption d'un budget est crucial pour le bon fonctionnement des services publics, un aspect souvent souligné par des économistes tels que Thomas Piketty et Pierre Moscovici qui mettent en avant l'importance d'une approche collaborative. Les expertises partagées témoignent d'un besoin urgent d'ouverture au dialogue pour éviter une loi spéciale qui serait rétrograde à plus d'un titre.
Dans le cas où le gouvernement ne parvient pas à établir un consensus d'ici la fin de l'année, Olivier Faure redoute que l'on ne doive recourir à une loi spéciale permettant à l'État de continuer à fonctionner sur les bases budgétaires de l'année précédente. Une telle solution, déjà utilisée en début d'année, remettrait en question l'efficacité de la gestion publique.
En somme, la balle est dans le camp du gouvernement, et son attitude vis-à-vis des partis de gauche pourrait conditionner l'issue des prochaines discussions budgétaires.







