Dix ans après l’attaque choquante, l'affaire décrite comme celle du « violeur au tournevis » à Poitiers prend un tournant décisif. Le suspect, arrêté récemment, fait face à de graves accusations, notamment celle de « tentative de meurtre et viol ».
Le 23 juin 2015, une jeune femme de 25 ans a été agressée brutalement alors qu'elle joggait près d'une rivière dans la ville. Selon les autorités, l’agresseur a utilisé un tournevis pour attaquer sa victime, la violant par la suite avant de prendre la fuite. Bien que l’ADN retrouvé sur les lieux n’ait pas initialement permis d'identifier le coupable, des méthodes innovantes d'analyse génétique ont récemment reformulé cette enquête, révélant finalement le suspect. Cette découverte a été rendue possible grâce à la collaboration entre la France et le FBI sur la généalogie génétique.
« Le travail des enquêteurs constate que les analyses réalisées correspondent à l'empreinte génétique retrouvée sur la scène de crime », précise le parquet dans un communiqué. L'individu, âgé désormais de 28 ans, a admis être l'auteur des faits. Au moment de l'infraction, il était mineur, ce qui pourrait influencer le cadre légal de sa peine.
La technique de la généalogie génétique, permettant de faire correspondre des échantillons ADN à des bases de données de familles, suscite à la fois intérêt et controverse. Des experts interrogés soulignent son potentiel révolutionnaire dans la résolution des affaires non élucidées tout en appelant à une réflexion éthique sur son utilisation. En effet, bien que cette méthode ait permis d’identifier des suspects dans plusieurs affaires, elle soulève des préoccupations quant à la vie privée et à la surveillance.
Cette avancée a été accueillie avec soulagement par l'avocat de la victime, Me Lee Takhedmit, qui a déclaré qu'il s'agissait d’une « excellente nouvelle » pour sa cliente, traumatisée par cet événement. La justice semble enfin sur le point de rendre des comptes dans une affaire qui avait profondément marqué la région.







