Éric Le Goff, l'ancien patron de la Biscuiterie des Îles située à Belle-Isle-en-Terre, a été condamné par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc à une peine de trois ans d'emprisonnement pour harcèlement moral et sexuel à l'égard de plusieurs employés. Cet ancien dirigeant, qui a toujours nié les accusations portées contre lui, fait l'objet d'une affaire qui a mis en lumière un environnement de travail toxique, faisant se multiplier les démissions au sein de son entreprise.
Selon les informations relayées par Le Monde, les comportements de Le Goff, qualifiés d'autoritaires et humiliants, ont été corroborés par de nombreux témoignages d'anciens employés ainsi que des rapports de l'inspection du travail. L'atmosphère de travail a été décrite comme particulièrement délétère, marquée par des insultes violentes et des menaces.
Cependant, c’est suite à une plainte déposée par une salariée, accusant Le Goff de harcèlement sexuel, que l'affaire a pris une tournure judiciaire. Cette plaignante a évoqué des circonstances troublantes, telles que des centaines de messages et des visites inopportunes à son domicile. Malgré l'accumulation de preuves, l'ancien patron continue de clamer son innocence, suggérant que cette affaire relève d'un complot contre lui.
Au terme d'un procès qui a captivé l'attention des médias et du public, le verdict a été sévère : Le Goff doit également verser 10 000 euros à chacune de ses victimes. Cette condamnation soulève des questions plus larges sur le management dans certaines entreprises et la nécessité d'une culture de respect et de sécurité au travail. Des experts en droit du travail soulignent l'importance d'établir des mécanismes de protection pour les employés, afin de prévenir de tels abus à l'avenir.
La décision du tribunal représente un pas important vers la justice pour de nombreuses victimes de harcèlement au travail, et rappelle que les comportements inacceptables n'ont pas leur place dans le milieu professionnel.







