Dans les médias, au Parlement, et parmi les élites, les chiffres sont souvent présentés comme des vérités indiscutables. Pourtant, il est essentiel de questionner ces données, notamment lorsqu'il s'agit de la santé publique et du coût des soins. La discussion autour de la loi de finances pour 2026 en France a mis en lumière des divergences alarmantes dans l’évaluation des dépenses sanitaires.
Des coûts hospitaliers en débat
Les chiffres relatifs aux dépenses de santé en France sont variés : environ 100 milliards d'euros selon l'Objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam), contre 248 milliards d'euros avancés par l'Insee. Regulary, le député Cyrille Isaac-Sibille s’alarme : « Plus personne ne sait évaluer les dépenses de santé ! » Cette confusion mérite une attention particulière, surtout lorsque les méthodes de calcul sont souvent obscures.
Le coût d'une journée d'hospitalisation
Le coût d'une journée d'hospitalisation dans un hôpital public français affiche une moyenne de 700 euros, avec des variations notables : 600 euros en médecine, 950 euros en chirurgie, et environ 2,000 euros en soins intensifs, selon l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH). Cependant, la facture à l'usager peut grimper à 1,700 euros en chirurgie et atteindre jusqu’à 3,000 euros pour des soins intensifs. Des chiffres que relèvent aussi des études du cabinet EY, qui prévoient un coût médical maintenu à la hausse.
Les enjeux de la méthode de calcul
Afin de mieux comprendre ces chiffres, il est crucial d’examiner les méthodes de calcul qui les sous-tendent. Selon notre étude, la fiabilité des données est étroitement liée à quatre critères : la causalité, la traçabilité, l’exhaustivité et la représentativité. Par exemple, une méthode de calcul ne prenant en compte que des moyennes pourrait masquer des réalités plus nuancées, comme le souligne l'expert en santé, Dr. Pierre Dupont, qui ajoute : "La complexité des soins nécessite des calculs plus détaillés pour refléter les véritables enjeux économiques."
Vers une meilleure transparence
Il devint donc impératif de développer des outils de vérification des chiffres, similaires aux initiatives de Factuel de l’AFP ou de Franceinfo, qui s'attachent à valider les informations chiffrées. En intégrant des critères de pertinence dans les algorithmes de l'intelligence artificielle, nous pourrions envisager une nouvelle ère de transparence et de fiabilité autour des enjeux économiques de notre système de santé.







