Dans un tournant significatif, Kiev a exprimé sa satisfaction suite aux récents progrès réalisés lors des négociations avec Washington à Berlin. Ces discussions, qui se sont tenues avec les représentants américains, ont suscité des espoirs d'un apaisement du conflit russo-ukrainien.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré avoir constaté des “avancées” dans les pourparlers menés avec Steve Witkoff et Jared Kushner. À cette occasion, il a mentionné que des questions cruciales demeurent sans réponse, notamment celles touchant les revendications territoriales de la Russie.
Selon l’hebdomadaire allemand Die Zeit, ces négociations se passent mieux que ce que redoutaient les Ukrainiens. En effet, lors d'une conférence de presse avec le chancelier allemand Friedrich Merz, Zelensky, malgré une apparence épuisée, semblait soulagé d’un changement de ton. Merz a évoqué une “dynamique diplomatique”, peut-être la plus significative depuis le début du conflit, renforçant l’idée d’une “perspective de paix” qui émerge.
Les États-Unis envisagent d’offrir des garanties de sécurité à l’Ukraine, allant au-delà de simples engagements documentaires. Ces garanties pourraient s’apparenter à celles de l’article 5 de l’OTAN, offrant ainsi un soutien militaire, tout en stipulant que l'Ukraine ne rejoindra pas l'alliance atlantique, une condition en faveur de Moscou depuis longtemps.
Des discussions entre les dirigeants européens ont également abouti à une proposition de création d'une “force multinationale pour l’Ukraine”, appuyée par une armée ukrainienne forte de 800 000 soldats. L'objectif étant d'affirmer une présence militaire durable et de mettre en place un mécanisme de vérification du cessez-le-feu, dirigé par les États-Unis, selon une déclaration officielle.
Cependant, comme le note Le Soir, les Européens cherchent à sécuriser des engagements avant d'envisager d'éventuelles concessions territoriales. Un responsable au fait des discussions a révélé que les émissaires américains avaient conditionné un accord à la restitution des territoires de Donetsk. Ce point demeure un sujet sensible pour Kiev, qui a exprimé sa volonté de poursuivre le dialogue sur cette question. L’analyste militaire Jean-Pierre Mignard a souligné que ”la situation à Donetsk reste un obstacle majeur, les Ukrainiens résistant à toute forme de concession”.
La suite des négociations se présente donc sous de nouveaux auspices, mais les tensions demeurent palpables. Alors que les espoirs d’un retour à la paix semblent plus tangibles, les implications sur le terrain seront déterminées par la suite des discussions et les positions russes, toujours inflexibles.







