Lundi 15 décembre 2025, le Sénat a franchi une étape majeure en adoptant le Projet de loi de finances (PLF) pour 2026, mais le climat est de plus en plus tendu.
Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a exprimé sa frustration face à un déficit prévisionnel du PIB s'élevant à 5,3 %, arguant que ce chiffre était "inacceptable". Cette décision fait suite à l’adoption tardive du budget de la Sécurité sociale, ce qui soulève des inquiétudes sur la santé financière de l'État français. Les sénateurs, eux, ont voté le budget à 187 voix pour et 109 contre, soulignant une division au sein des institutions.
Ce budget dégage des économies estimées à 30 milliards d'euros, mais le gouvernement visait initialement un plafond de déficit fixé à 4,7 %. Lescure a souligné lors de son discours : "Avec le budget voté, ça ne passe pas". Il a exhorté à un collectif d’efforts pour renverser la tendance, rappelant que la commission mixte paritaire, incluant députés et sénateurs, se réunira le 19 décembre pour tenter de trouver un consensus.
Les modifications apportées au budget résultent de compromis difficiles, notamment sur la taxation des holdings, lesquels ont été perçus par de nombreux observateurs comme un pas que le gouvernement n’aurait peut-être pas dû céder. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a tenté de tempérer la situation en déclarant : "L'instabilité a un prix, mais la stabilité en a également un: celui de croire au compromis".
Afin de donner un aperçu des répercussions économiques, plusieurs économistes, comme Philippe Aghion, soulignent qu'une gestion rigoureuse est impérative pour éviter que la France ne se retrouve dans une spirale de dettes incontrôlées. Loyer et coût de la vie constituent également des préoccupations majeures qui pourraient découler d'une politique budgétaire trop laxiste.
La route vers un budget équilibré nécessite une collaboration étroite entre les diverses entités gouvernementales.







