Le Conseil de Paris a récemment voté le dernier budget de la mandature d'Anne Hidalgo. Ce vote, entouré de tensions, reflète le débat entre l'édile socialiste et Rachida Dati, à l'approche des prochaines élections municipales. Avec un budget de 11,3 milliards d'euros, dont 1,6 milliard d'euros dédiés à l'investissement, Hidalgo se veut fière d’avoir marqué la ville.
« J'ai choisi de préserver un niveau d'investissement significatif pour soutenir la transition écologique et le développement du logement social et accessible », a déclaré l'édile. Elle a évoqué les avancées réalisées, notamment une réduction de 25 % des émissions de gaz à effet de serre en dix ans et la création de 1 500 km de pistes cyclables, saluant également les préparatifs pour les Jeux olympiques de 2024.
Cependant, le nouvel exécutif devra naviguer dans un paysage budgétaire complexe. Paul Simondon, adjoint aux finances, a alerté sur la loi de finances 2026 en cours de débat qui pourrait engendrer des risques pour les finances de la capitale. L'opposition critique le « mur de la dette » qui s'élève à 9,7 milliards d'euros, soulignant qu'il représente près de 5 000 euros par habitant, une dette trois fois plus élevée que celle de villes comme Lyon et Marseille, comme l’a exprimé Pierre-Yves Bournazel.
« En 25 ans, la dette a été multipliée par dix », a aussi commenté Rachida Dati, ciblant le « train de vie démesuré » de l’Hôtel de ville. Elle a accusé Hidalgo d'avoir abusé des ressources de la collectivité pour ses propres dépenses. Dans un contexte d'accusations réciproques, la maire sortante a rappelé à Dati sa convocation prévue pour des affaires de corruption, en réponse aux attaques acerbes de son adversaire.
Ce budget marque ainsi une étape cruciale pour la ville de Paris, et dont les enjeux dépassent largement la gestion financière, touchant à la vision et aux engagements écologiques de la future équipe. Selon des experts, l'impact des décisions prises aujourd'hui sera décisif pour l'avenir de la métropole. Comme l'écrit le Monde, « la dette devra être maîtrisée pour ne pas freiner le développement durable ». Alors que les nouvelles autorités s'apprêtent à relever ces défis, les choix effectués pendant cette mandature ne manqueront pas d'être scrutés.







