Hassen Hammou, ancien responsable du mouvement des Écologistes à Marseille, a été condamné à 15 mois de prison avec sursis pour des faits de corruption de mineur. Le militant a annoncé qu'il interjetterait appel de cette décision.
Lors d'un procès qui a fait couler beaucoup d'encre, Hammou a été jugé pour avoir incité un adolescent, via des communications électroniques, à se livrer à des actes sexuels inappropriés. Son parti a rapidement réagi, déclarant qu'il n'avait plus sa place parmi eux, une déclaration qui renforce la gravité de la situation. En octobre dernier, Hammou avait déjà été suspendu du poste de leader dans le cadre d'une coalition de gauche pour les élections municipales de mars.
Les interactions entre Hammou et le jeune de 16 ans, selon une enquête réalisée par Mediapart, se sont principalement déroulées sur un forum de rencontres désormais interdit. En plus de sa peine de prison, Hammou a été inscrit pendant 20 ans au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles, et doit également purger une interdiction d'exercer toute activité en contact avec des mineurs durant trois ans.
Des conséquences lourdes pour Hassen Hammou
Me Cyril Ammar, avocat de la partie civile, a salué le jugement, le qualifiant de "courageux" et révélateur des faits reprochés. Hammou, quant à lui, a réaffirmé son innocence sur les réseaux sociaux, dénonçant ce qu'il considère comme un "dossier vide". Il a également évoqué une "agression crapuleuse" dont il se dit victime, orchestrée par deux individus qui ont depuis été condamnés pour extorsion.
En raison de ces événements, le parti des Écologistes a annoncé une procédure disciplinaire à l'encontre de Hammou. Ce dernier est accusé de ne pas avoir divulgué ses interactions sur la plateforme controversée, souvent associée à des comportements prédateurs.
Les déclarations de Mabouyo Diouf, président de l'Association famille enfance partage solidarité, sont particulièrement inquiétantes. Il a souligné que les messages échangés par Hammou révèlent une intention de solliciter des relations sexuelles, alors que l'adolescent avait clairement mentionné son âge sur son profil.
Cette affaire laisse entrevoir une crise sans précédent au sein du mouvement écologiste, surtout dans un contexte où les enjeux sociétaux autour de la protection des mineurs sont de plus en plus prégnants. Les Écologistes doivent maintenant faire face à la réalité d'un événement qui pourrait ternir leur image déjà fragilisée.







