Ce dimanche 21 décembre 2025, la tension monte parmi les agriculteurs du Sud-Ouest de la France, alors que des milliers d'entre eux continuent de manifester contre la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Cette maladie, qui a déjà entraîné l'abattage de nombreux bovins, suscite une forte inquiétude dans le milieu agricole.
À peine 50 % des vaches sont vaccinées en Ariège, et la situation se stabilise difficilement dans d'autres départements, comme l'Aude où 70 % du cheptel est protégé, tandis que la vaccination est totale dans les Pyrénées-Orientales, selon les déclarations de Sebastien Lecornu.
Des actions de protestation se multiplient, avec 50 événements recensés samedi par le ministère de l'Intérieur, rassemblant environ 1619 personnes, une baisse significative par rapport aux 4000 participants la veille. Les agriculteurs, principalement membres de la CR32, ont utilisé des tracteurs pour bloquer des routes et déverser des déchets devant le centre des finances publiques à Auch, un acte symbolique fort pour exprimer leur désespoir face à une gestion qu'ils jugent inappropriée.
Dans une déclaration récente, des anciens ministres de l'Agriculture, tels que Michel Barnier et Marc Fesneau, ont soutenu la politique d'abattage total dans les cas de détection de la DNC, arguant qu'il s'agit d'une mesure nécessaire pour éviter la propagation de la maladie, une position vivement critiquée par les fermiers qui craignent pour l'avenir de leurs exploitations.
La route A64 reste un point névralgique des blocages, étant fermée sur 180 km entre Toulouse et Bayonne, ce qui complique les déplacements dans la région. La situation est d'autant plus tendue que les agriculteurs des Hautes-Pyrénées entreprennent des actions symboliques allant jusqu'à se rendre en tracteurs au Sanctuaire de Lourdes pour une messe en leur honneur.
La colère et la frustration des agriculteurs s'accentuent, et nombreux sont ceux qui dénoncent une gestion sanitaire brutale, comme le souligne un voisin d'un élevage touché par la DNC : "On vit dans la peur", indiquant les incertitudes pesant sur l'avenir du modèle agricole français.
Elle souligne l'urgence pour le gouvernement d'adapter sa stratégie sanitaire tout en prenant en compte les préoccupations des producteurs, témoignage de la lutte acharnée des agriculteurs pour préserver leur avenir face à une crise qui semble s'intensifier chaque jour.







