« Je suis grosse. Ce n’est pas un gros mot. Juste un adjectif. » Céline Michell, 45 ans, mère de trois enfants et résidente de Saint-Renan, près de Brest, a décidé de revendiquer son corps tel qu’il est, avec ses rondeurs. Cette formatrice en espagnol et artiste plasticienne, confrontée à la grossophobie ambiante, se déclare désormais militante pour faire évoluer les mentalités sur le sujet de l'obésité.
Refusant de se plier aux standards de l’Indice de Masse Corporelle (IMC), qu’elle considère comme réducteur, Céline s’insurge contre un système qui qualifie son poids d’obésité morbide. Pour elle, cette vision simpliste de la santé ne tient pas compte de la complexité individuelle. « Même dans le milieu médical, beaucoup commencent à remettre en question cette conception du surpoids comme d’une maladie », souligne-t-elle, en citant des études récentes parues dans des revues scientifiques telles que The Lancet.
Ces publications, corroborées par des experts internationaux, considèrent l’obésité non pas comme une maladie en soi, mais comme un indicateur potentiel d'autres problèmes de santé, ce qui alimente des tensions autour de la perception sociale du surpoids. « L’idée que l’obésité est une maladie est très controversée », affirment ces spécialistes, suggérant la nécessité de repenser le poids en dehors de la seule maladie.
Malgré cette stigmatisation persistante, que Céline subit quotidiennement dans sa vie, tant dans la rue que sur internet—où les commentaires injurieux fusent—elle assure être en bonne santé. « Je n’ai pas de diabète ni de problèmes de tension », assure-t-elle fermement, réclamant un respect accru pour les personnes en surpoids.
À travers son combat, Céline Michell espère favoriser une prise de conscience collective et faire évoluer les mentalités. Elle met en lumière un besoin urgent d'accepter chaque corps tel qu'il est, sans se laisser enfermer dans des stéréotypes nocifs.







