Le Bourget, en Seine-Saint-Denis, a vibré au rythme de la solidarité mardi soir, alors qu'une foule de plusieurs centaines de personnes s'est réunie pour honorer la mémoire de Dan Elkayam, un jeune homme de 27 ans tragiquement tué lors d'une attaque à Sydney, ciblant la communauté juive. Cet incident qui a causé la mort d'au moins 15 personnes a secoué non seulement l'Australie, mais aussi des milliers de kilomètres plus loin, en France.
Les proches et amis de Dan, pour beaucoup encore sous le choc, se sont rassemblés devant l'immeuble familial, où des fleurs et des bougies ont été déposées. Une minute de silence a été respectée, marquant la douleur partagée d'une communauté endeuillée. Ce rassemblement, très émouvant, a été le théâtre de témoignages poignants. Une amie de la mère de Dan a souligné sa "gentillesse" et sa "joie de vivre", rajoutant avec émotion : "Tout ce que l'on dit dans la presse est vrai, il était vraiment comme ça".
Dan, qui avait grandi dans la région parisienne avant de s'établir en Australie, était connu comme un passionné de football et un aventurier. Ses proches ont partagé des souvenirs qui témoignaient de son engagement et de son affection envers les autres. Le maire du Bourget, Jean-Baptiste Borsali, a également loué sa mémoire lors de la cérémonie, rappelant à quel point Dan était aimé de tous.
Un autre moment fort a été apporté par une intervenante musulmane, qui a pris la parole pour exprimer son incompréhension face à la violence au nom de la religion. "Je suis musulmane, et je ne peux pas comprendre qu'au nom de quoi que ce soit on puisse tuer un Juif ou qui que ce soit". Ses mots ont été accueillis par des applaudissements chaleureux, illustrant la volonté des habitants de promouvoir un message de paix et de solidarité.
Dans un quartier souvent cité comme un exemple de diversité et de tolérance, ces événements tragiques semblent se heurter à des valeurs de coexistence qui y règnent depuis longtemps. Des sources locales ont rapporté que la mixité dans ce voisinage n'a jamais été un facteur de discorde, mais plutôt une source de richesses.
Ce dimanche, un père et son fils ont ouvert le feu à plusieurs reprises sur une foule réunie pour la fête de Hanouka sur la plage de Bondi, à Sydney. Les autorités australiennes qualifient cette attaque de terroriste et antisémite, avec un impact non seulement sur la communauté juive, mais sur l'ensemble du pays. Les conséquences de cette tragédie marquent les esprits, alors qu'un manifeste pour la paix et une position claire contre l'antisémitisme résonnent de plus en plus fort.
Le Premier ministre australien a évoqué une radicalisation des tireurs par des idéologies extrêmes. Une déclaration qui alimente les débats sur la nécessité de lutter contre les discours de haine dans tous les secteurs de la société, et sur l'importance d'une réponse collective. Au Bourget, le préfet de Seine-Saint-Denis, Julien Charles, a également insisté sur le besoin impérieux de combattre "le poison de la haine antisémite".







