Le 12 décembre, lors d'une interview sur BFMTV-RMC, Gérald Darmanin, le ministre de la Justice, a évoqué des réformes destinées à rendre la justice française plus efficace et réactive. Il a proposé l'instauration d'une peine minimale d'un an de prison pour toute agression envers les représentants de l'autorité.
Face aux critiques concernant la lenteur du système judiciaire, Darmanin a estimé que la justice actuelle laisse souvent les victimes dans l'attente d'une résolution trop prolongée. Selon lui, cette situation ne fait qu'alimenter le populisme, une opinion également partagée par plusieurs spécialistes du droit qui évoquent un sentiment croissant d'impunité au sein de la population.
"Après un carton jaune, il doit y avoir un carton rouge. Il faut être certain qu'au premier ou deuxième fait on puisse avoir une sanction claire et rapide qui montre à la victime que la justice fait quelque chose", a déclaré Darmanin.
En plus des sanctions renforcées, le ministre envisage de mettre fin à l'aménagement obligatoire des peines de moins d'un an, permettant aux juges de prononcer des courtes peines de prison allant de un à quatre mois, comme cela se pratique dans d'autres pays européens, tels que les Pays-Bas.
Cette proposition pourrait bien transformer le paysage de la justice en France, mais elle a également suscité des inquiétudes concernant la surpopulation carcérale. Nombre d'experts s'interrogent sur l'efficacité réelle de ces mesures pour résoudre les problèmes systémiques actuels. La ministre des Droits des femmes, M. Borne, a souligné que toute réforme doit également tenir compte des droits fondamentaux des citoyens.
Il est désormais crucial de voir comment ces propositions seront reçues par la société civile et les institutions judiciaires, alors que la France continue de chercher des moyens d'améliorer son système pénal.







