Lors du conseil municipal du 10 décembre, Jeanne Delassus, actuellement adjointe au maire et candidate aux municipales de 2026, a été destituée de ses fonctions par un vote du conseil. Cette décision suscite de vives inquiétudes et interrogations sur l’ambiance politique au sein de la municipalité d'Herbignac.
Christelle Chassé, maire d’Herbignac, a confié à son premier adjoint, Maël Cariou, le soin d'expliquer le processus ayant conduit à cette éviction. « Lorsque le maire retire les délégations d'un adjoint, le conseil municipal doit se prononcer sur son maintien en fonction », a déclaré Cariou. Dans ce contexte, Jeanne Delassus a exprimé, dans une déclaration poignant, le besoin de s’exprimer avant le vote. « Je souhaite partager des éléments préoccupants », a-t-elle dit, ajoutant qu'elle avait intégré l’équipe municipale en 2020 avant de remplacer Marie-Renée Bizet à la culture.
La situation semble avoir été exacerbée par la candidature de Delassus aux élections municipales. « Je ressens une forme de mise à l'écart depuis que j'ai annoncé ma candidature », a-t-elle confié, exprimant un malaise sur le fonctionnement en équipe. Les tensions se sont intensifiées après un vote à bulletins secrets, qui a révélé 21 voix en faveur de la destitution, 6 contre, et 2 blancs. Cette sanction, selon Denis Sébilo de l'opposition, semble constituer une réaction à la candidature de Jeanne, qui a fait ses preuves, notamment pour le Marché de potiers.
« Ce vote n'est pas un acte de sanction, mais un choix d’équipe », a rétorqué Maël Cariou, en référence aux recommandations de la préfecture. La maire a souligné une rupture de confiance. Plusieurs membres ont évoqué la nécessité de maintenir Jeanne dans son rôle, pour l’achèvement de projets en cours, allant jusqu'à la mention de la 25e édition du Marché des potiers.
Face à cette décision, des critiques s'élèvent, et l'opinion publique attend des éclaircissements sur la stratégie de l'équipe en place. De nombreux experts locaux pointent du doigt le climat avec des accords souvent fragiles au sein des conseils municipaux, où la gestion des candidatures à venir semble brouiller les lignes du collectif.







