Trois jours après l’échec de la commission mixte paritaire, marquant un coup d'arrêt dans l'adoption du budget 2026, un conseil des ministres extraordinaire est prévu lundi soir. Cette réunion, convoquée à la suite du retour d’Emmanuel Macron d’un voyage aux Émirats arabes unis, pourrait conduire à l’adoption d’une loi spéciale pour contourner les obstacles budgétaires au Parlement.
Selon des informations relayées par l’AFP, ce texte viendrait permettre à l’État de continuer à opérer sans budget approuvé. En effet, une loi exceptionnelle, déjà instaurée fin 2024, autorise l'État à collecter les impôts en vigueur et à maintenir les dépenses publiques aux mêmes niveaux que ceux de l'année précédente.
Sébastien Lecornu, ministre des Comptes publics, a annoncé qu'il se retrouvera en consultations avec les principaux leaders politiques plus tôt dans la journée de lundi. L'objectif ? Assurer une plus grande collaboration et compréhension autour de cet enjeu crucial pour les finances publiques françaises.
Les experts financements publics estiment que cette situation d’urgence nécessite des réponses agiles et adaptées. « En l'absence de budget, chaque dépense doit être soigneusement examinée, et ce conseil des ministres pourrait établir les bases d'un plan durable », souligne un analyste économique de l’Institut de l'économie.
Le contexte actuel s'avère particulier, car ce blocage budgétaire intervient alors que le gouvernement cherche à équilibrer des priorités économiques et sociales en un temps d'incertitude croissante. Il reste à voir si cette loi spéciale sera suffisante pour apaiser les tensions politiques et économiques qui persistent autour de la gestion budgétaire du pays.







