Le 13 décembre, une tragique embuscade dans la région désertique de Palmyre, en Syrie, a coûté la vie à deux soldats et un civil américain faisant partie d'une délégation conjointe. L'armée américaine a annoncé que les victimes étaient tombées sous les balles d'un tireur isolé lié à l'organisation État islamique (EI). Trois autres soldats américains ont également été blessés lors de cette attaque.
Selon un communiqué du Commandement central des États-Unis (Centcom), le tireur a été éliminé peu après l'attaque. Le porte-parole du Pentagone a révélé que le civil tué était un interprète américain, ce qui souligne l'importance de la collaboration sur le terrain. L'agence officielle syrienne Sana a rapporté que les tirs avaient eu lieu lors d'une visite de la délégation, destinée à soutenir les opérations contre l'EI dans la région.
« Si vous ciblez des Américains où que ce soit, vous vous exposez à des représailles inéluctables », a déclaré le ministre américain de la Défense, avertissant que l'Amérique ne tolérerait aucune attaque contre ses citoyens. Les noms des soldats ne seront pas divulgués dans l'immédiat, respectant ainsi la période de notification à leurs familles.
Les forces américaines étaient présentes à Palmyre dans le cadre d'une mission de soutien aux opérations anti-terrorisme. Selon certaines sources, cette délégation s'inscrit dans un plan stratégique visant à renforcer la présence américaine en Syrie, particulièrement dans les zones désertiques sonnées par l’EI par le passé.
Un responsable militaire syrien, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a précisé que les échanges de tirs avaient eu lieu alors que des officiers syriens et américains se trouvaient dans la permanence des forces de sécurité syriennes. Un témoin a rapporté des bruits de tirs provenant de l'intérieur de la base. Les blessés ont été rapidement évacués par hélicoptère vers la base d'Al-Tanf, où des troupes américaines sont stationnées.
Malgré la défaite de l’EI en Syrie en 2019, des éléments restés cachés dans les vastes déserts continuent de mener des attaques sporadiques. Cette embuscade fait surgir des inquiétudes sur la sécurité des opérations conjuguées en Syrie, alors que Damas a récemment rejoint la coalition internationale anti-jihadiste dirigée par les États-Unis. Les forces américaines mènent des opérations dans le nord du pays ainsi qu'à Al-Tanf, près de la frontière jordanienne. La situation complexe en Syrie continue d'évoluer, appelant les acteurs internationaux à une vigilance accrue.
Source : AFP, avec des contributions de l'Observatoire syrien des droits de l'homme.







