À Goudelin, petit village des Côtes-d'Armor, l'inquiétude grandit parmi ses habitantes. Depuis plus de deux ans, un phénomène troublant a pris forme : un rôdeur frappe régulièrement aux portes et volets en pleine nuit, plongeant plusieurs femmes dans l'angoisse. La situation ne semblait pas être prise au sérieux au départ par les autorités, notamment le maire, mais la multiplication des témoignages a rapidement alerté la communauté.
Une veuve, l'une des nombreuses victimes, a partagé son expérience déstabilisante. "Chaque nuit, j'entends des coups à ma porte, c'est insupportable. Je sursaute chaque fois. Ces visites nocturnes perturbent mon sommeil," témoigne-t-elle, énumérant plus de 120 incidents en plusieurs mois. Elle s’interroge, angoissée : "Est-ce qu'ils me surveillent ?"
Une inquiétude partagée
Ce sentiment d'insécurité n'est pas isolé. En effet, environ vingt autres femmes dans le quartier se sont également manifestées. Parmi elles, Françoise Collin, veuve elle aussi, a tenté de se défendre avec des méthodes peu conventionnelles, tels que des pots de fleurs et un râteau placés autour de sa maison. "Je garde un pistolet d'alarme sous mon oreiller, ça me rassure. J'ai déjà tiré une fois," confie-t-elle. Malgré ses efforts, le mystère du rôdeur demeure entier, laissant Françoise et d'autres dans un état de vulnérabilité.
Les autorités réagissent
Face à cette accumulation de témoignages, le maire de Goudelin, Laurent Le Faucheur, a d'abord douté de la véracité des récits. Cependant, avec l'émergence de plusieurs cas similaires, des mesures de surveillance ont été mises en place. "Nous avons essayé de coincer le rôdeur en nous mettant dans l'ombre, mais sans succès," déclare Michel Gauvain, adjoint au maire.
Les gendarmes ont été alertés, mais, malgré une enquête en cours, aucun suspect n'a encore été identifié. Selon des témoignages, le rôdeur serait un homme d'une trentaine d'années, pétillant d'agilité, et familier des chemins du village. Le maire souligne qu'il n'est pas responsable de la sécurité au niveau local et exprime son inquiétude quant à l’impact psychologique que cette situation peut avoir sur ces femmes seules.
Cette inquiétude croissante pousse les habitantes à se regrouper pour dénoncer ces actes et offrir un soutien mutuel. Des initiatives locales se mettent en place, notamment des réunions pour échanger sur leurs expériences et renforcer la vigilance collective. Alors que l'enquête continue, l'espoir d'une résolution de ce mystère demeure, mais la peur d'une présence malveillante persiste. Selon le site Le Monde, ces actes de harcèlement nocturne soulèvent également des questions plus larges sur la sécurité des personnes vulnérables, notamment les femmes âgées, dans les petites communes françaises.







