Une victime de Joël Le Scouarnec, un ancien chirurgien condamné pour des violences sexuelles sur 298 victimes, a récemment déposé une plainte contre son ex-femme pour « complicité par abstention aggravée ». Selon Céline Mahuteau, la plaignante, le comportement de Marie-France, l'ex-épouse de Le Scouarnec, a pu être perçu par le pédocriminel comme un soutien dans la commission de ses actes répréhensibles.
La plainte, révélée par le quotidien La Nouvelle République, a été formellement déposée le 6 décembre dans le Var. L'avocate de la plaignante, Me Lise Bornes, souligne que lors de leur mariage, le comportement de Marie-France aurait été un « encouragement moral » pour le chirurgien. En outre, plusieurs sources affirment que les allégations selon lesquelles cette dernière aurait eu connaissance des activités illégales de son mari nécessitent une enquête approfondie.
Joël Le Scouarnec, âgé de 75 ans, a été condamné à 20 ans de réclusion, suite à des actes sexuels commis sur des mineurs, dont une affaire en 1991 impliquant Céline Mahuteau, alors âgée de 7 ans. Malgré les accusations portées contre elle, Marie-France a toujours nié avoir eu des soupçons sur les agissements de son ex-mari. Elle a affirmé devant le tribunal : « Je n'ai jamais eu de doutes », une position contestée par d'autres membres de sa famille qui l'accusent d'être au courant des abus sans rien faire.
La situation est rendue plus complexe par le fait que des institutions, y compris les autorités sanitaires et l’Ordre des médecins, ont échoué à agir contre lui après une première condamnation en 2005 pour possession d'images pédopornographiques. Me Bornes insiste sur la nécessité d'un examen plus rigoureux de la responsabilité de l'ex-épouse, arguant que « tout le monde ne peut pas rester inactif face à de tels crimes ».







