Le cargo russe Vladimir Latyshev, immobilisé dans le port de Saint-Malo depuis mars 2022, se retrouve à la croisée des chemins. Le tribunal de commerce a récemment ordonné à l'armateur, la société Alpha LLC, de régler une créance de 125 960 € auprès de Timac Agro. Ce fabricant d'engrais malouin avait agi en tant qu'intermédiaire lors de la cargaison du vraquier avant que le navire ne soit saisi suite aux sanctions européennes imposées à la Russie, comme le rapportent plusieurs médias, dont France Bleu et Le Télégramme.
Face à cette décision, les enjeux sont considérables. Si cette obligation n'est pas remplie, le cargo pourrait être mis aux enchères, une situation inquiétante pour l'armateur. Selon des experts, cette mesure pourrait non seulement affecter les relations commerciales en cours, mais également tenir en otage un employé et, surtout, un groupe d'entreprises dont la réputation dépend de leur engagement envers leurs clients et partenaires.
Thierry Roullier, responsable de Timac Agro, a souligné que cette affaire illustre les complexités engendrées par le contexte géopolitique actuel. « Nous espérons que cette décision incitera l'armateur à trouver une solution rapide, car des conséquences plus graves pourraient en découler pour tous », a-t-il déclaré.
Le cargo, avec plus de trois ans de blocage, symbolise un certain immobilisme, tant au niveau économique que logistique. Les acteurs du secteur maritime se tournent vers cette affaire, espérant qu'elle engendrera un précédent pour d'autres dossiers similaires.







