La situation de Narges Mohammadi, récemment incarcérée en Iran, suscite de vives inquiétudes. Son avocate, Chirine Ardakani, a déclaré le 16 décembre à la rédaction internationale de Radio France : "Nous avons des craintes légitimes pour sa santé à cause de ses antécédents médicaux significatifs." Mohammadi n'est pas une inconnue dans le paysage de la lutte pour les droits de l'homme en Iran, ayant été honorée du Prix Nobel de la paix pour son engagement indéfectible.
Lors de son arrestation, la militante a affirmé avoir été frappée par des agents de police à coups de matraque, un incident qui a renforcé l'inquiétude de son entourage. Selon son avocate, les autorités lui refusent tout accès à un examen médical indépendant, aggravant davantage les craintes concernant son état de santé fragile. Son précédent emprisonnement, qui avait duré des années, avait déjà sérieusement affecté sa santé physique et mentale, et sa libération avait été obtenue l'année dernière pour des raisons de santé.
Des organisations internationales, dont Amnesty International, ont également exprimé leur préoccupation face à la détention de Mohammadi, soulignant que cette attaque contre une figure emblématique de la résistance pacifique représente une menace pour tous ceux qui osent s'opposer au régime en place. La situation actuelle soulève des questions sur l'engagement de la communauté internationale à défendre les droits de l'homme en Iran.
Des experts comme le sociologue iranien Majid Rahnema affirment que "la persistance de tels actes répressifs démontre l'incapacité du régime à tolérer toute opposition ou critique." Alors que les appels à la libération immédiate de Narges Mohammadi se multiplient, il est clair que chaque jour dans cette détention représente un risque accru pour sa santé et pour le combat qu'elle incarne.







