Depuis le 10 décembre, l'abattage de 207 bovins touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) dans une ferme des Bordes-sur-Arize a entraîné une forte réaction des agriculteurs locaux. Ces derniers se sont mobilisés pour empêcher l'euthanasie de leur troupeau, percevant cette décision comme une mesure excessive.
Conformément aux règles sanitaires, les services vétérinaires ont déclaré qu'ils devaient abattre l'ensemble du troupeau. Cependant, les éleveurs estiment que cette approche se révèle disproportionnée, d'autant plus que la DNC, bien qu'inquiétante pour les animaux, ne constitue pas une menace pour la santé humaine. ''Il existe d'autres moyens de gérer la situation, comme la vaccination'', a affirmé un vétérinaire local dans une interview à France Info.
Le jeudi suivant l’annonce des mesures, la tension est montée d'un cran. En effet, après plus de 24 heures de blocages, des affrontements éclatent entre les éleveurs et les forces de l'ordre, mobilisées pour sécuriser la procédure d'abattage. Des témoins ont rapporté des scènes de chaos où des éleveurs en colère tentaient d'entraver l'accès des gendarmes à la ferme.
Dans un contexte où la DNC apparaît surtout en France depuis juin dernier, et avec d'autres foyers détectés, comme dans les Hautes-Pyrénées où une vingtaine de bovins doivent également être abattus, le débat sur les pratiques d'abattage massif refait surface. Ce cas soulève également des questions concernant les réglementations en matière de maladies animales. Le Monde a rapporté que les éleveurs craignent que ces épisodes se multiplient, mettant en péril l'avenir de leur métier.
Certains experts estiment qu'il serait plus judicieux de recourir à des méthodes préventives comme la vaccination plutôt que de procéder à des euthanasies massives, une opinion que partage de plus en plus de voix au sein de la communauté agricole. Dans une lettre publiée dans Ouest-France, plusieurs éleveurs ont plaidé pour une révision des politiques de santé animale afin d’envisager des solutions alternatives aux abattages qui touchent des animaux sains.
Alors que la situation reste tendue, les mobilisations agricoles soulignent l'importance d'un dialogue constructif entre les autorités et les agriculteurs, et la recherche de solutions viables pour tous. La société doit prendre en compte les inquiétudes des éleveurs, car leur travail est essentiel pour le maintien de la filière bovine en France.







