La société Ademeure, établie en Gironde et reconnue pour ses maisons modulaires en bois, a récemment été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Bordeaux. Anciennement lauréate du plan France 2030, cette entreprise dynamique laisse aujourd'hui 24 employés dans une situation précaire.
Jonathan Duffié, l'un des co-fondateurs d'Ademeure, a exprimé sa tristesse face à cette situation : "C'est un coup de massue. Je pense à nos clients et à nos employés. C'est extrêmement brutal pour tout le monde".
Après avoir déménagé dans les anciens entrepôts d'Airbus à Langon il y a trois ans, l’entreprise n'a pas pu surmonter les défis d'un marché de la construction en chute libre. La rentabilité a été affectée par l'augmentation significative des prix des matières premières, notamment le bois, poussant de nombreuses banques à retirer leur soutien financier, comme l’a rapporté Le Monde.
Cette tournure des événements s'est transformée en un véritable cauchemar : le résultat est alarmant avec 21 contrats à durée indéterminée (CDI) et 3 contrats à durée déterminée (CDD) résiliés, alors que de nombreux clients attendent encore la livraison de leurs maisons. Les dettes s'élèvent à plusieurs millions d'euros, sans que personne ne se présente pour racheter l'entreprise lors de l'audience devant le tribunal de commerce.
Un acteur du secteur serait potentiellement intéressé par une reprise, mais dans l’attente de la liquidation, beaucoup choisissent de rester sur la touche. Les conséquences financières et humaines de ce déclin sont dévastatrices.
Ce scénario rappelle l’urgence d’adaptations sur un marché en constante évolution où les acteurs de la construction doivent s’unir pour surmonter les crises. D’autres entreprises pourraient apprendre de cette expérience difficile en revoyant leurs modèles économiques, comme l’a commenté un expert du secteur dans Les Echos.







