Le président Emmanuel Macron a annoncé la promulgation d'une loi spéciale visant à gérer l'absence d'un budget pour l'année 2026, comme rapporté par Le Journal officiel ce samedi. Cette mesure, déjà mise en œuvre l'an dernier après la crise du gouvernement Barnier, a pour but de financer temporairement l'État jusqu'à la reprise des débats parlementaires sur le budget.
Adoptée à l'unanimité par le Parlement, cette loi a été instaurée après l'échec des discussions entre les députés et les sénateurs de la commission mixte paritaire concernant le budget. Le texte permet de maintenir les taux d'imposition et les enveloppes budgétaires de 2025, évitant ainsi une paralysie administrative similaire à ce qui se produit parfois aux États-Unis.
Cependant, cette loi ne prévoit ni augmentations d'impôts ni nouvelles dépenses par rapport à 2025, en particulier dans le secteur de la défense, un domaine priorisé par Emmanuel Macron face aux tensions internationales. France Info souligne que les débats au Parlement avaient déjà montré des divergences marquées entre les partis sur des sujets cruciaux tels que la fiscalité.
Après la chute du gouvernement de Michel Barnier fin 2024, l’adoption des textes budgétaires avait nécessité d'attendre jusqu'en février 2025. Lors des dernières discussions, le Premier ministre Sébastien Lecornu, pressé de recourir à des solutions rapides, a exprimé sa confiance quant à la possibilité d’un consensus budgétaire. « Si les jeux d’influence sont écartés, le Parlement doit se montrer responsable », a-t-il déclaré.
Le dialogue engagé avec le Parti socialiste a permis l'approbation du budget de la Sécurité sociale pour 2026, bien qu’il ait nécessité des concessions sur les retraites. Néanmoins, le fossé persistant entre l'Assemblée nationale et le Sénat, opposé à toute nouvelle imposition, a empêché d’atteindre un accord sur le financement de l'État.
À l'aube de nouvelles discussions en janvier, la France se trouve à un carrefour, alors qu'elle fait face à un endettement croissant et qu'aucun plan solide n’a été élaboré pour réduire le déficit budgétaire. Les parlementaires, dans ce contexte, devront naviguer avec prudence pour éviter d'aggraver la situation financière du pays.







