Le 18 décembre 2025, Golfe de Morbihan Vannes Agglomération (GMVA) a adopté un plan de mobilité ambitieux pour la période 2026-2035. Avec environ 800 000 déplacements quotidiens, la majorité effectués en automobile, le défi est colossal.
Denis Bertholom, vice-président aux transports, a souhaité souligner l'évolution positive : Depuis 2008, nous constatons une diminution de l'usage de l'automobile, passant de 60 % à 51 % des conducteurs en 2023, tandis que l'utilisation du vélo a doublé
. Le plan vise à réduire la dépendance à la voiture particulières en améliorant les alternatives, notamment grâce au covoiturage et aux transports en commun.
Pour atteindre cet objectif, les élus veulent ramener la part de l'autosolisme à 45 % d'ici 2035 et à 39 % en 2050, malgré les défis d'une population vieillissante et d'une urbanisation croissante, concentrée à Vannes même. Ce projet soulève des interrogations sur la nécessité d'une meilleure intégration des liaisons de transport, notamment avec les zones rurales, comme l'indique un rapport de Courrier Picard.
À travers une enquête publique conjointe prévue pour le second semestre 2026, GMVA impliquera les citoyens dans le processus. En parallèle, une enveloppe de 250 000 € sera dédiée à la promotion du covoiturage, en encourageant les déplacements via la plateforme BlaBlaCar Daily, où les passagers voyagent gratuitement et les conducteurs reçoivent une compensation financière.
Philippe Le Bérigot, maire de l’Île-aux-Moines, a souligné les défis spécifiques auxquels les insulaires font face en matière de transport, appelant à une attention particulière pour réduire la discontinuité territoriale. Les élus espèrent présenter un service de transport collectif renforcé qui pourra faire face aux besoins croissants de la population, un enjeu critique pour l'avenir écologique du territoire.
Alors que Vannes se prépare à accueillir ces changements, la question reste : la population adoptera-t-elle prêts à changer ses habitudes de déplacement pour un avenir plus durable ? Un débat se tient sur la nécessité de rendre les transports en commun gratuits, pour susciter un changement d'usage durable.







